Les attentes des patrons marocains concernant le partenariat Maroc-Union Européenne (UE) sont immenses, rapporte L’Economiste dans sa livraison du jour. Les chefs d’entreprise marocains estiment toutefois que ce partenariat est globalement satisfaisant, selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), qui a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif de patrons au cours du premier trimestre 2022. On apprend ainsi que 55% des patrons sondés trouvent l’accord satisfaisant contre 45% qui prétendent le contraire.
L’Economiste fait remarquer que ce sondage met en lumière les améliorations souhaitées et fixe les principaux axes du partenariat tel que voulu par le monde des affaires. «Pour 20% des industriels marocains, la restructuration du partenariat actuel et l’accélération du processus de convergence se situent au premier rang de leurs préoccupations. 25% placent ces aspects au second rang, alors que 32,5% et 27,5% le mettent au troisième et quatrième rang», souligne L’Economiste à titre d’exemple.
A noter que 67,5% des chefs d’entreprise sondés confirment l’existence effective du partenariat, mais six sur dix d’entre eux plaident pour une plus large ouverture commerciale. Ainsi, 60% souhaitent des améliorations dans la politique d’investissement et la moitié voudrait plus de transfert de technologie dans la relocalisation des activités. L’enquête du CMC révèle également que l’appréciation par secteur de ce partenariat révèle quelques surprises, puisque six patrons sur dix estiment que le dialogue politique entre le Maroc et l’Union européenne reste insuffisant. Seuls 25,7% le trouvent soutenu. Aussi, le partenariat économique et commercial est-il qualifié de "moyen" par 59% des chefs d’entreprise, tandis que 38,5% le trouvent élevé.
Le quotidien souligne que le sondage du CMC montre également qu'une bonne partie des patrons souhaite que ce partenariat soit renforcé. «C’est la première préoccupation de 45% des patrons et la deuxième pour 17,5% d’entre eux. Le renforcement du partenariat économique se situe au troisième rang des préoccupations de 22,5% des sondés», précise L’Economiste qui ajoute que, dans l’agriculture, l’industrie ou dans le domaine des infrastructures, les appréciations des patrons tendent vers la nécessité de renforcer le partenariat.