Dans sa livraison de ce mardi 2 décembre, le quotidien arabophone Al Massae rapporte que l’inspection générale du ministère de l’agriculture et des pêches maritimes a auditionné 18 fonctionnaires impliqués dans l’opération de capture et d’exportation du poulpe durant la période du repos biologique.
La publication ajoute, en se référant à ses sources, que les fonctionnaires en question, dont 12 exercent dans le secteur de la pêche tandis que les autres sont des inspecteurs vétérinaires relevant du Bureau de la sécurité sanitaire, ont été auditionnés dans le cadre d’une enquête diligentée par l’inspection générale sur un réseau qui opère dans le trafic du céphalopode.
Les inspecteurs du ministère, poursuit Al Massae, ont écouté des responsables vétérinaires ayant délivré des certificats d’exportation du poulpe, précisant que les inspections ont porté sur les villes d’Agadir, de Casablanca et de Chefchaoun.
Une compagnie italienne derrière le scandaleLes investigations menées par l’inspection générale du ministère de l’Agriculture interviennent suite à une plainte déposée par une compagnie italienne opérant dans le domaine de l’exportation du poulpe dans le sud du Maroc. Dans sa plainte, la compagnie relève que le poulpe marocain est cédé à des prix très bas sur le marché international, un dumping qui aura des retombées négatives sur la compétitivité, croit savoir le journal.
Selon le quotidien, les résultats de l’enquête ouverte par le ministère de tutelle ont fait état de trafic de poulpes capturés illégalement dans les eaux des provinces du Sud du Royaume durant la période de repos biologique avant d'être exportés à l’étranger, autorisations en main émises à cet effet par des responsables relevant de villes éloignées du sud du Royaume.