Entre «Dar Sikka est fermée pendant l’Aid» et «les clients auraient pu prendre leurs précautions et passer à leurs agences prendre quelques centaines ou milliers de dirhams et les mettre à côté», pour le PDG du CIH, Ahmed Rahhou, la responsabilité de la pénurie de cash frappant les GAB au Maroc pendant la semaine de l’Aïd n’incombe pas au secteur bancaire. «Que ce soit en France, aux Etats-Unis ou partout dans le monde, je ne pense pas qu’on puisse trouver des GAB alimentés après cinq ou six jours de fermeture d’agences. Parfois, même les weekends, les GAB ne fonctionnent pas», insiste le patron du CIH.
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L’Aïd, les MRE, la rentrée scolaire... Ces évènements exceptionnels, combinés au weekend hyper prolongé des banques (six jours chômés et payés), ont rendu difficile l’exercice de prévision du volume de retraits d’espèces via les GAB, même si ces derniers étaient fortement alimentés, explique Rahhou.
Selon les données fournies par Lotfi Sekkat, DG délégué de la banque, le réseau GAB du CIH a atteint durant la semaine de l’Aïd un pic de 60.000 retraits par jour contre 25.000 à 30.000 opérations en période normale. «Nos GAB ont servi quasiment 60 millions de dirhams tous les jours, dont 30% en faveur des clients des banques confrères», précise Sekkat.
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La pénurie de cash ayant touché l’ensemble du secteur bancaire durant la période allant du 18 au 23 août renvoie désormais à un sujet qui préoccupe aujourd’hui les autorités marocaines. Le nouveau ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, aura à fournir des explications, surtout qu'une question urgente a été déposée au Parlement au nom du parti de l’Istiqlal. Toutes les données chiffrées relatives à ce phénomène inédit au Maroc, banque par banque, ont été communiquées à la Banque centrale. Celle-ci ne s’est encore pas prononcée sur le sujet. Hier, lors du point de presse, le CIH, par la voix de son DG délégué, a présenté publiquement ses excuses aux clients touchés par ces désagréments de GAB.
