Le wali de BAM rejette d’abord toute responsabilité impliquant "Dar Sikka" dans la mise à sec des Guichets automatiques bancaires (GAB) durant la semaine du 18 au 23 août. «Dar Sikka n’alimente pas les banques. Elle alimente les agences de Bank Al-Maghrib. Les banques ont des relations avec des centres de tri auprès desquels nous avons externalisé l’approvisionnement. Comment les agences de BAM peuvent-elles alimenter davantage les banques si on ne leur demande pas», s’étonne Jouahri.
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Le wali de BAM reconnaît néanmoins que les retraits des GAB lors de la semaine de l’Aïd ont atteint des volumes exceptionnels (six milliards de dirhams en une seule journée). Il confirme au passage l’existence de certains dysfonctionnements, en mettant à nu l’attitude sélective de certaines banques qui, au plus fort de la panne de cash, ont mis des restrictions au niveau des GAB en refusant de servir les clients des banques confrères. Jouahri soulève également la problématique des contrats d’assurance des fonds au GAB: les banques ne peuvent assurer au-delà d'un volume maximal autorisé.
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«Tous les aspects relevant de ma responsabilité en tant que régulateur seront inscrits à l’ordre du jour de la réunion semestrielle avec les présidents des banques, prévue au mois de novembre», annonce Jouahri qui n’exclut pas de relever le plafond des montants soumis à l’assurance et, s’il le faut, surveiller la réalimentation des GAB. «Nous allons tirer les enseignements de ce qui s’est passé et édicter des règles écrites pour éviter que ces incidents ne se reproduisent à l’avenir», conclut le wali de BAM.