La Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) livre les premiers résultats de l’année 2022, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 30mai. «Dans sa nouvelle note de conjoncture, ce département relevant du ministère de l’Economie et des Finances donne un premier aperçu des principales tendances de l’exercice précédent marqué par une montée des pressions inflationnistes à des niveaux inédits au niveau mondial», indique le journal.
La même source poursuit en faisant remarquer que face à ces chocs exogènes, le Maroc a continué de faire preuve de maturité pour les amortir, notamment en engageant des mesures ciblées sans compromettre la trajectoire de consolidation des finances publiques et ce, parallèlement à l’orientation restrictive de la politique monétaire.
La DTFE note qu’au niveau national, l’année 2022 a été marquée par une modération de la croissance économique qui a subi des chocs exogènes tant au niveau national qu’international, ajoutant qu’après une année de reprise exceptionnelle en 2021 qui a atteint +7,9%, la croissance économique a affiché un ralentissement à +1,1% en moyenne des quatre trimestres de l’année 2022. «Cette progression a été tirée par la dynamique des activités non agricoles, en particulier le secteur tertiaire favorisé par le rebond des activités touristiques et des transports, tandis que le secteur agricole a sensiblement reculé sous l’effet du manque de précipitations», indique-t-on.
Il est à souligner que la DTFE note une contribution positive de la demande intérieure à la croissance économique, ajoutant que cette dernière s’est limitée à +1,5 point en moyenne des quatre trimestres de 2022 contre +9,7 points en 2021.
On apprend aussi que les rythmes de croissance des dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques ont décéléré à +1,9% contre +8,2% et à +5,2% contre +5,6%, affichant ainsi des contributions respectives de +1,1 point et +1 point.
En parallèle, la contribution des échanges extérieurs à la croissance économique ressort positive s’établissant à -0,4 point contre -1,8 point en 2021. «Pour ce qui est des finances publiques, la trajectoire baissière du déficit budgétaire s’est poursuivie, atteignant un solde de -69,5 milliards de dirhams contre 70,2 milliards de dirhams en 2021 marquant une amélioration de 1,1%, soit 760 millions de dirhams. Rapporté au PIB, le déficit budgétaire s’est établi à 5,1%, en amélioration par rapport aussi bien aux résultats de l’année 2021 (5,5%) qu’aux prévisions initiales de la loi de Finances (5,5%) », précise Aujourd’hui Le Maroc.
La DTFE ajoute aussi que l’exercice 2022 a également été marqué par un rebond des recettes fiscales, ajoutant qu’elles se sont consolidées de 17,4%, soit un additionnel de 37,3 milliards de dirhams.
Par ailleurs, la structure de la dette du Trésor par source de financement s’est caractérisée par la baisse de la part de la dette intérieure qui s’est établie à fin 2022 à 75.9% contre 77% en 2021 au moment où celle de la dette extérieure a augmenté de 1.1 point pour ressortir à 24.1%.