L’OPEP+ est prête à baisser sa production quotidienne, rapporte Latribune.fr dans l’une de ses récentes publications. Le journal français explique que le ministre de l'énergie de l'Arabie saoudite s'inquiète du risque d'une chute des prix de l'or noir, considérant que le marché est suffisamment approvisionné alors qu'un ralentissement de l'économie mondiale va peser sur la demande. La même source fait remarquer que cette décision paraît paradoxale en pleine crise énergétique, alors même qu'il y a quelques semaines, le président américain Joe Biden s'était rendu en Arabie saoudite pour réclamer une augmentation de la production.
«C'est pourtant ce qu'envisage de faire l'Opep+ (partenariat qui réunit les pays exportateurs de pétrole, menés par l'Arabie saoudite et la Russie)», rappelle latribune.fr. Selon Abdelaziz Ben Salmane, le ministre saoudien de l’énergie, l'OPEP+ avait les moyens, notamment, de réduire à tout moment sa production pour faire face aux défis d'un marché pétrolier tombé dans un cercle vicieux de faible liquidité et de volatilité extrême qui envoient des signaux erronés aux marchés, à un moment où l'on a besoin le plus de clarté.
Rappelons qu’au début du mois d'août, l'organisation a convenu d'une augmentation quasi dérisoire de son offre pour le mois de septembre, soit 100.000 barils par jour, comparativement aux quelque 432.000 b/j puis 648.000 b/j fixés les mois précédents. «Le cercle vicieux dans lequel est plongé le marché est amplifié par un flux d'histoires infondées portant sur une destruction de la demande, des nouvelles sur un retour de grands volumes d'offre, et l'ambiguïté et l'incertitude sur les impacts potentiels des plafonds de prix, des embargos et des sanctions», soutient le ministre saoudien. Le journal français fait observer qu’il s’agit là d’une critique à peine voilée à l'encontre des déclarations de responsables occidentaux, après l'embargo imposé sur le pétrole russe par les Etats-Unis, le Royaume uni et les pays européens, dans le cadre de sanctions.