Le timing choisi pour la nouvelle sortie de l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) n’est pas anodin. Le point de presse organisé ce jeudi 29 novembre, marqué par la présence d’anciens ministres et de bon nombre de députés affilés au parti de la balance intervient quelques jours avant l’expiration du délai requis pour l’approbation du PLF 2019 soumis actuellement à l’examen des conseillers de la deuxième chambre au Parlement.
Narguilé, sodas, etc. Voici le détail des amendements introduits dans le PLF 2019
N’hésitant pas à afficher leur opposition à la politique du gouvernement, à l’instar d’ailleurs du parti qu’ils représentent, les économistes de l’Istiqlal disent avoir pris le temps d’analyser profondément le contenu du PLF 2019. Ils ont conclu que les hypothèses ayant servi à l’élaboration du nouveau budget seraient largement dépassées. Le président de l’AEI, Abdellatif Maazouz cite à ce titre le prix du baril de pétrole prévu à 72 dollars alors qu’il est à environ 50 dollars actuellement. Idem pour le gaz butane budgétisé à 560 dollars la tonne, contre un prix moyen constaté autour de 540 dollars la tonne.
L’ancien ministre du commerce extérieur propose au gouvernement de souscrire à une assurance, comme ce fut le cas lors du gouvernement Benkirane, afin de parer à l’incertitude caractérisant le marché des matières premières et, par conséquent, préserver le pouvoir d’achat des citoyens tout en protégeant le budget de l’Etat. Maazouz ne manquera pointer également du doigt l’hypothèse d’une production céréalière de l’ordre de 70 millions de quintaux, un niveau inférieur à l’équivalent de 70% de la récolte observée lors de la saison précédente, et ce malgré des conditions pluviométriques nettement plus favorables.