Les secteurs du BTP, de l’immobilier (tous standing confondus) et de l’agriculture représentent les secteurs les plus menacés par les défaillances en 2015 selon le cabinet Euler Hermès. C’est notre confrère L’Economiste qui revient sur le sujet, dans son édition du mardi 13 janvier, précisant que l’assureur-Crédit prévoit d’ailleurs 10% de défaillance concernant les entreprises marocaines cette année. Hicham Bensaid Alaoui, directeur des engagements chez Euler Hermès, explique dans une interview donnée au journal qu’il y a deux sources majeures de défaillance relevées dans l’économie marocaine. Il identifie, d’un côté, des éléments structurels notamment dans quelques secteurs en particulier tels que la résilience de l’informel, le manque de structuration de certaines entreprises comme étant des freins au développement. D’autre part, Bensaid Alaoui note des facteurs conjoncturels plus ou moins ponctuels comme la situation économique mondiale, la crise en Russie etc.
Inverser la tendance
L’Economiste précise que le Maroc est classé dans le même groupe que la France, la Norvège, l’Italie ou encore la Finlande. Un groupe de pays qui peine à sortir des risques de défaillances. Il faut dire que la forte intégration du Maroc dans l’économie globalisée accentue son exposition aux différents bouleversements sur le plan international. Selon les prévisions de l’assureur-Crédit le nombre des entreprises marocaines qui vont connaitre la faillite en 2015 devrait atteindre 8.374, soit 10% de plus qu’en 2014 où Euler Hermès avait recensé pas moins de 7611 entreprises. Pour que le taux de faillite cesse d’augmenter, il faudrait que la croissance marocaine atteigne les 5% au lieu des 4,2% prévus en 2015, ont notamment souligné les consultants du cabinet lors de la 2ème édition de l’Observatoire du commerce international: « Risques et opportunités à l’exportation », organisée le 4 novembre 2014 à Casablanca. Pour ce faire, le Maroc doit miser sur le renforcement du développement des pôles de compétitivité (Offshoring, tourisme, textile…) conclut le quotidien.