L’annonce de ces mesures a été faite samedi 29 septembre, en marge de sa participation à l’Université d’été de la CGEM, qui se tient depuis hier, vendredi, à l'ISCAE, l'école de commerce de Casablanca. Benchaâboun plaide pour un cadre légal favorable, une sorte de Business Small Act, regroupant l’ensemble des avantages réservés aux PME, aussi bien en termes d’accès à la commande publique qu’au niveau de l’accès au financement.
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Suite à une réunion, vendredi 28 septembre, avec le directeur général de la Caisse centrale de la garantie (CCG), Hicham Serghini, le ministre a indiqué avoir décidé de regrouper tous les mécanismes de garantie disponibles à ce jour (au nombre de 12), en les ramenant à seulement deux mesures, afin de rendre la communication vis-à-vis des PME plus simple et compréhensible.
Cela permettra également de faciliter leur mise en place par le secteur bancaire. Ces deux mécanismes portent sur un fonds de garantie pour la trésorerie (financement du besoin en fond de roulement) conjugué à un fonds de garantie pour l’investissement. Les conditions d’octroi de la garantie seront liées à la gouvernance. L’appréciation de la gouvernance ne se fera pas par l’Etat, mais sera confiée à des auditeurs externes (des commissaires aux comptes). En cas d’amélioration de la gouvernance, le taux de garantie sera plus intéressant et les commissions à prélever seront réduites.
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Les TPE sont généralement financées par les Associations de microcrédit (AMC) et les banques. Le financement des AMC étant plafonné à 50.000 dirhams, des dizaines de milliers de TPE se trouvent dans une situation de no man’s land, ne pouvant se financer ni par les banques ni par les AMC, constate Benchaâboun. Pour remédier à ce problème, un amendement sera introduit pour relever ce plafond, tout en permettant à la CCG d’intervenir pour pousser vers une baisse globale des taux destinés aux TPE.
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Enfin, résolument hostiles à l‘ouverture du capital de par leur caractère familial, les PME ont du mal à accéder au financement. Pour renforcer leurs fonds propres et ainsi améliorer leur structure bilantielle, le ministre annonce la mise en place d’un mécanisme de dette subordonnée adossée à des taux bas, ce qui va se traduire par une amélioration sensible de l’accès des TPME au financement.