A l’issue du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib, ce mardi 27 septembre, le gouverneur de la Banque centrale a tenu a analysé les enjeux économiques du Royaume dans une conjoncture marquée par une inflation galopante.
Interpellé sur la pertinence des aides directes accordées aux transporteurs routiers pour faire face à l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages, le wali de Bank Al-Maghrib s’est montré clair: «Je ne peux pas mesurer l’impact des subventions accordées aux transporteurs, ça ne relève pas de mon ressort et je ne suis pas partie prenante de ce dossier».
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Selon Abdellatif Jouahri, 2,75 milliards de dirhams ont été accordés, à ce jour, aux transporteurs routiers pour contrer l’inflation. Un montant qui devrait atteindre les 5 milliards d’ici la fin de l’année.
Cependant, et de manière générale, le wali de Bank Al-Maghrib a contesté la politique des subventions régulières, sans ciblage. «Je suis contre l’institutionnalisation des subventions. Le soutien continu et régulier n’a aucun sens. Il faut instaurer un système de ciblage», a-t-il souligné.
Et d’ajouter: «Quand les gens gagnent de l’argent, ils ne disent rien, mais dès qu’il y a des difficultés, on commence à se plaindre. (…) Nous avons besoin d’un ciblage pour que les personnes qui ont réellement besoin d’aide puissent en bénéficier et pas les autres».
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C’est dans ce sens que le gouverneur de la Banque centrale a relevé le retard de la mise en place du Registre social unifié (RSU) appelant à accélérer le déploiement de ce chantier tant attendu.
«Il faut accélérer la mise en place du Registre social unifié, nous avons tardé à le mettre en place. (…) Nous devons aussi avoir le courage de dire quelle est la limite des aides à accorder. C'est à ce moment-là que l'Etat aura une image budgétaire qui permettra de faire les arbitrages nécessaires», a-t-il martelé.