La note du Maroc attribuée par Fitch se dégrade: elle passe de BBB- à BB+. Ainsi, le royaume perd son «investment grade» en raison du «grave impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie marocaine, ainsi que sur les finances publiques et extérieures», comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 29 octobre, précisant que la décision de l’agence de notation s’est précisément basée sur «la baisse des recettes budgétaires et la contraction du PIB conjuguées à une augmentation mécanique de la dette publique, sans oublier l’impact sur le compte courant». Fitch table sur un déficit budgétaire atteignant les 7,9% du PIB en 2020 et 6,5% en 2021, contre 4,1% (hors recettes de privatisation) en 2019.
Une annonce qui réduira à coup sûr la marche de manoeuvre du gouvernement, et ce à plusieurs niveaux, notamment sur les prêts. Même si, comme l’assure le journal, certains pays comme le Japon qui, en perdant leur note triple A, étaient tout de même parvenus à négocier des prêts avec des taux encore plus bas que des pays conservant la note AAA.
Les regards sont ainsi tournés vers les négociations à venir avec le FMI au sujet d’une nouvelle facilité financière pour les prochaines années, puisque l’actuelle ligne de précaution et de liquidité (LPL) arrive à échéance à la fin de l’année en cours. Des négociations qui risquent d’être compliquées car le pays souhaite obtenir une ligne de crédit modulable en lieu et place de la classique LPL, comme le rappelle le journal, indiquant qu’un premier échange a récemment eu lieu avec le chef de mission du FMI, Roberto Cardarelli, qui a estimé que les répercussions négatives de la pandémie ont été limitées grâce notamment à la ligne de précaution et de liquidité mise à disposition.