Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), sera ce mardi l’invité de marque à la Chambre des représentants, nous apprend Aujourd’hui le Maroc dans sa livraison du 24 novembre. Le quotidien indique que trois thématiques ont été retenues par les deux parties, à savoir l’impact de la Covid-19 sur l’économie, la politique monétaire, ainsi que les banques et établissements assimilés. «Le diagnostic d'Abdellatif Jouahri est donc très attendu concernant les répercussions de la pandémie sur l’économie nationale», affirme Aujourd’hui le Maroc, ajoutant que le wali de BAM est également un membre important du CVE (Comité de veille économique).
On apprend que l’un des principaux sujets qui sera abordé portera sur la flexibilité du dirham. Rappelons que, lors d’une récente mission du FMI au Maroc, la délégation conduite par Roberto Cardarelli avait appelé à une plus grande flexibilité du régime de change, qui devrait bénéficier à l’économie marocaine en préservant les réserves et la compétitivité et en renforçant sa capacité d’absorption des chocs externes. Pour rappel, le Maroc avait décidé de procéder, à partir du 9 mars 2020, à un élargissement de la bande de fluctuation du dirham de ±2,5% à ±5% par rapport à un cours central fixé par Bank Al-Maghrib, et ce sur la base d’un panier de devises composé de l’euro (EUR) et du dollar américain (USD) à hauteur, respectivement, de 60% et 40%. Soulignons que cet élargissement s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du régime de change, initié en janvier 2018, et intervient après l’atteinte des objectifs assignés à la première phase.
Seront ensuite abordées des questions liées au secteur bancaire. Ces questions tourneront autour du retard dans la mise en œuvre du paiement mobile, entre multiples autres thématiques liées à ce secteur dans ce contexte de relance économique. «Je serai là pour veiller à ce que ce Mobile Banking soit opérationnel dans les meilleurs délais, quitte à taper à toutes les portes», avait annoncé Abdellatif Jouahri à l’issue du dernier conseil d’administration de la Banque centrale, il y a quelques semaines. Selon le journal, ce dossier revêt un caractère stratégique, d’autant qu’il constitue l’un des piliers de la stratégie nationale d’inclusion financière, fruit d’une vision conjointe de Bank Al-Maghrib et du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.