Le processus d’attribution du marché de réalisation du port de Nador West Med (un marché de 10 milliards de DH) suscite déjà une polémique et divise la commission chargée d’étudier les offres des candidats.
Sept groupements sur 13 candidatures pré-qualifiées, avaient répondu le 28 septembre dernier. Dans le détail, il s’agit de Bouygues-Bymaro-Saipem-Dredging International, Acciona-GLF-IPC, STFA-SGTM-Jan de Nul, Archirodon-Daewoo E & C, Somagec GE-Somagec SA & SA-Boskalis, China Harbour Engineering Company, Samsung-C&T).
Seulement, selon nos informations, aucun de ces groupements n’aurait répondu à la solution de base proposée par le maître d’ouvrage alors que cette dernière avait fait l’objet d’une coûteuse étude réalisée par plusieurs bureaux d’études spécialisés, notamment l’anglais Ramboll et le marocain CID.
Selon les mêmes sources, des membres de la Commission chargée de l’examen des offres techniques du projet du Port Nador West Med, ont prouvé que les solutions proposées par certains groupements, notamment pour la digue principale ne répondent pas aux normes et aux exigences de stabilité, surtout lorsqu’on connait le risque de sismicité de cette région. Pourtant, leurs candidatures ont été maintenues.
Face à de fortes dissensions au sein même de cette commission, Mohamed Jamal Benjelloun, directeur général de Nador West Med aurait décidé de soumettre les offres techniques des groupements au laboratoire LPEE pour vérification. Le rapport rédigé, dans ce sens, par LPEE aurait confirmé les défaillances des propositions techniques d’au moins trois soumissionnaires. Curieusement, leurs candidatures auraient été pourtant maintenues.