Potasse de Khémisset: nouveau rebondissement dans le projet du britannique Emmerson

Le projet de la mine de potasse de Khemisset prévoit un investissement global de 2,5 milliards de dollars sur 19 ans.

Le projet de la mine de potasse de Khémisset prévoit un investissement global de 2,5 milliards de dollars sur 19 ans. DR

La commission régionale unifiée de l’investissement a émis un avis défavorable concernant l’évaluation environnementale du projet de potasse du groupe Emmerson à Khémisset.

Le 14/10/2024 à 16h43

Le groupe Emmerson va devoir encore attendre avant de voir se concrétiser son projet d’usine de potasse à Khémisset. La société britannique avait été invitée à revoir son étude d’impact social et environnemental avant de la soumettre une nouvelle fois à l’appréciation du Centre régional d’investissement (CRI) de Rabat-Salé-Kénitra.

Dans un communiqué diffusé ce lundi 14 octobre, Emmerson a souligné qu’à l’instar de la version initiale, la nouvelle étude a reçu «un avis défavorable» suite à l’examen de la Commission régionale unifiée de l’investissement (CRUI).

Emmerson a aussi fait savoir qu’elle «n’a pas reçu de notification officielle d’une décision» et qu’elle cherche à obtenir des éclaircissements tant sur la décision que sur la recommandation défavorable.

Emmerson, poursuit la même source, «examine les options réglementaires et juridiques disponibles pour un éventuel recours et évaluer ses prochaines actions».

Début avril dernier, la compagnie minière a annoncé une levée de fonds de 2,2 millions de dollars auprès de Global Sustainable Minerals (GSM), un véhicule d’investissement basé à Singapour, et de la holding britannique Gold Quay Capital (GQC).

Cette opération, qui a permis à GSM d’acquérir une participation de 20,3% dans le capital de l’entreprise britannique, devait servir à financer les études de déploiement de la technologie Khemisset Multimineral Process (KMP) développée par Emmerson, ainsi que le processus d’évaluation de l’impact environnemental (EIE) du projet.

La nouvelle évaluation environnementale soumise à l’examen de la CRUI a pourtant intégré la technologie KMP qui, à en croire Emmerson, «permettra de réduire considérablement la consommation d’eau de la mine et l’élimination de la saumure».

Par Ayoub Khattabi
Le 14/10/2024 à 16h43