Le constat du Fonds monétaire international (FMI) est rassurant: l’économie marocaine est assez solide pour absorber les chocs. Pour autant, poursuit-il, le Royaume devrait poursuivre ses réformes, maintenir la stabilité dans les finances publiques et réduire son niveau d’endettement aujourd’hui sous contrôle, peut-on lire dans l'hebdomadaire La Vie Éco.
Dans le détail, le FMI rappelle que le Maroc a entamé un certain nombre de réflexions sur des réformes structurelles, telles que la modification du système de protection sociale ou des mesures économiques visant les entreprises publiques. Des réformes qui, selon l’institution financière, vont dans la bonne direction.
Fort de son expérience acquises ces dernières années, le Maroc a su utiliser les mêmes instruments pour faire face cette année à l’effet conjugué de la crise en Ukraine et de celle du Covid, en réalisant un meilleur ciblage de l’aide sociale, note Jihad Azour, directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient et Asie centrale au sein du FMI cité dans les colonnes de l’hebdomadaire.
D’après le représentant régional du FMI, le Royaume a transformé son économie pour la rendre plus connectée aux valeurs mondiales. Une donnée cruciale qui lui a permis de renforcer sa capacité à absorber les chocs, notamment ceux du Covid-19 et de la guerre en Ukraine et leurs conséquences sur l’économie mondiale.
Néanmoins, le Maroc ne devrait pas se reposer sur ses lauriers aux yeux du Fonds. «Il faut que le Maroc poursuive ses réformes, maintenir la stabilité dans les finances publiques et continuer à réduire son niveau d’endettement, qui est aujourd’hui sous contrôle», recommande Jihad Azour.
Comme le rapporte La Vie Éco, le responsable du Fonds cite d’ailleurs le Maroc en exemple,lorsqu’il évoque les recommandations de l’institution financière relatives au ciblage des groupes en précarité sociale ou financière. «Nous avons vu le Maroc réussir à cibler 7 millions de familles qui travaillaient dans le secteur de l’informel», affirme l’expert cité par l’hebdomadaire.
Face à la guerre russo-ukrainienne et son impact sur la région, le responsable du FMI assure que le Maroc est relativement immunisé contre les chocs. Sa situation serait meilleure à en croire l’expert par rapport à son entourage. En effte, le Royaume a réussi, malgré la sécheresse importante qui a frappé le pays cette année à gérer l’épidémie en mettant en place des canaux de soutien efficaces.