Aux côtés de la CDG et de Qatar International Islamic Bank (QIIB), le CIH fait partie du consortium présélectionné pour reprendre 69% du capital de la banque participative tunisienne Zitouna et 70% du capital de la compagnie d’assurance Zitouna Takaful. L’Etat tunisien possède ces deux actifs à travers Al Karama Holding, après les avoir confisqués au clan de l’ex-président Zine el-Abidine Ben Ali au lendemain de la Révolution du jasmin de 2011.
«Nos équipes sont en train d'étudier le dossier. Dans les semaines qui viennent, le Conseil d’administration va se réunir pour apprécier le niveau de valorisation de la banque Zitouna et examiner l’opportunité de déposer une offre financière», a affirmé Ahmed Rahhou, PDG du CIH, lors de la présentation des résultats semestriels du groupe, hier à Casablanca.
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Le patron du CIH ne cache pas ses visées sur le marché tunisien. «Nous étions concentrés sur la consolidation de notre positionnement sur le marché marocain. Nous avons assaini notre passif et mis sur les rails une stratégie de développement. Nous sommes aujourd’hui assez mûrs pour aller tenter quelques aventures à l’étranger», ajoute Rahhou.
Le choix de la banque Zitouna n’est pas anodin. «Le marché tunisien ressemble beaucoup au marocain. Cela nous facilite notre projection sur ce marché promis à de belles perspectives. La Tunisie est un pays qui avance malgré des problématiques structurelles d’ordre politique», soutient le patron du CIH.
L’expertise développéee par la filiale Umnia Bank, première banque participative à avoir ouvert au Maroc, serait un atout qui permet au CIH de mieux aborder la reprise des parts de l’Etat tunisien dans le capital de la banque Zitouna. Celle-ci s’appuie sur un réseau dense et des indicateurs solides, notamment un total actif de l’ordre de 10,4 milliards de dirhams.
