La TPE-PME a toujours du mal à se faire entendre. Le constat est du quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 13 novembre. «Ces entreprises, qui représentent plus de 97% du tissu productif national, soit sept millions d’entreprises, peinent à être intégrées dans les statistiques et les études. D’où le cri de colère poussé, pour la énième fois, par la Confédération marocaine des TPE-PME», lit-on.
Suite à la diffusion de la 4e édition du rapport de l’Observatoire marocain de la TPME, la confédération s’est manifestée pour exprimer son désarroi face aux chiffres émis qui selon elle «seraient biaisés et ne refléteraient aucunement la réalité de ce tissu entrepreneurial». Même la définition octroyée à la TPE par l’OMTPME est pointée du doigt.
«Depuis la création de l’observatoire, nous sommes confrontés à la même problématique que nous avons essayé, d’ailleurs, de reporter aux dirigeants, mais en vain. De plus, cet observatoire a attribué la définition de la TPE aux micro-entreprises. Or, cette catégorie représente généralement les activités génératrices de revenus dans l’économie sociale et solidaire et non pas les employeurs d’entreprises. De plus, les personnes physiques ne sont pas inclues dans les statistiques, ce qui fausse les données», reproche Abdellah El Fergui, président de la Confédération de la TPE-PME, cité par Les Inspirations Eco.
Après moult revendications auprès des différentes parties concernées, le statut de la TPE n’est toujours pas reconnu en tant que tel. Ce qui remue davantage le couteau dans la plaie, c’est que ce tissu productif n’est intégré dans aucun programme de soutien ou de subvention.
Toutefois, la confédération s’attache à l’espoir qu’elle puisse intégrer le tour de table de l’observatoire, comme cela lui a été promis par Bank Al-Maghrib.
La confédération avait mené des réunions et des rencontres avec le ministère des Finances, il y a de cela un an, ainsi qu’avec le ministère de l’Emploi, mais sans pour autant entreprendre des mesures concrètes. Il était également question de prévoir d’autres séances de travail avec les départements concernés, lesquelles ont été repoussées aux calendes grecques.
Par ailleurs, El Fergui fustige «l’hégémonie du patronat». «Malheureusement le patronat ne soutient pas ces entreprises et ne défend que les intérêts de celles qui n’ont pas de problèmes structurels, tels que les TPE. Malgré les échanges, les représentants sont aux abonnés absents», déplore-t-il.