La généralisation de la protection sociale va mobiliser 51 milliards de dirhams par an, rapporte L’Economiste dans sa livraison du jour. Le journal, qui revient sur le passage au Parlement, le 22 février, du ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, indique que les discussions sur ce dossier démarrent aujourd’hui et promettent d’être passionnantes.
Globalement, les 51 milliards de dirhams par an sont répartis entre l’assurance maladie obligatoire de base, dont la généralisation coûtera 14 milliards de dirhams, les allocations familiales 20 milliards de dirhams, l’élargissement de la base des adhérents au régime de retraite16 milliards de dirhams et l’accès à l’indemnité de perte d’emploi 1 milliard de dirhams.
L’Economiste s’interroge ainsi sur la manière dont le Maroc va réussir à financer cette réforme. On apprend que le business plan du ministre prévoit deux mécanismes, le premier étant basé sur les cotisations qui devront générer 28 milliards de dirhams. Notons que les personnes ciblées sont celles qui ont les capacités de contribuer au financement de la couverture sociale. Le second mécanisme s’appuie sur le principe de solidarité.
Selon L’Economiste, il faudra une période de 5 ans pour boucler le dossier, mais la généralisation de l’AMO va démarrer cette année. En effet, on apprend que le premier trimestre 2021 verra l’intégration de 800.000 commerçants et artisans. 1,6 million d'agriculteurs et 500.000 artisans seront intégrés durant les deuxième et troisième trimestres 2021. De même, au cours du 3ème et du 4ème trimestre 2021, il sera procédé à l’intégration des professionnels du secteur du transport (220.000) et des personnes exerçant des professions libérales et réglementées (80.000).
Le quotidien ajoute que l’année 2022 verra l’intégration totale des catégories vulnérables bénéficiant du Ramed, soit 11 millions personnes, puis la généralisation des allocations familiales au courant des années 2023 et 2024. Le journal précise aussi que cette opération se basera sur le Registre social unifié pour réaliser un ciblage plus efficace des catégories qui méritent les subventions. Notons que le scénario prévoit de toucher près de 7 millions d’enfants. On apprend aussi que la généralisation de l’IPE interviendra au cours de l'année 2025.