L’ONEE va enfin réceptionner les derniers travaux de son projet d’amélioration de la qualité de l’eau et des performances des AEP (Alimentations en eau potable) de Bouznika, Ben Slimane, Youssoufia et Safi. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 23 décembre, rappelant que le projet date de 2016. Il a été «prolongé à deux reprises, notamment à cause d’un énorme retard sur le dossier des expropriations, du Covid-19 et de l’inflation sur les prix des matériaux induite par la guerre russo-ukrainienne», lit-on.
Le programme consiste à renforcer et sécuriser l’approvisionnement en eau potable des agglomérations de Bouznika, Ben Slimane, Youssoufia et Safi, à améliorer la qualité de l’eau au niveau du système de Bouregreg (ozonation de la station de traitement existante et aération du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah) et améliorer les performances des systèmes d’alimentation en eau potable existants via la diminution des pertes et l’optimisation de l’exploitation.
«La zone concernée par le projet englobe toutes les provinces situées le long de l’axe Rabat-Casablanca, en particulier les provinces de Bouznika et Ben Slimane (dans le pôle économique de Rabat-Casablanca) et celles de Youssoufia et Safi (dans le pôle économique d’Abda et Doukkala), qui connaissent un essor économique, touristique et industriel important», précise l’article.
Le projet vise à satisfaire les besoins en eau potable et en eau industrielle de ces zones jusqu’en 2030, tout en contribuant à éviter les disparités d’accès aux services entre la périphérie des villes et leur centre, entre les villes principales et les villes satellites, ainsi qu’entre les zones rurales et urbaines.
L’Economiste mentionne également que l’ONEE a intégré les provinces de Tétouan et de Midelt au projet. Ainsi, ce dernier améliorera l’accès à l’eau potable pour un total de 1.301.220 personnes, dont 452.000 à Tétouan, 345.000 à Youssoufia, 196.000 à Bouznika/Ben Slimane, 183.000 en milieu rural, 69.120 à Safi et 55.300 à Midelt.
Pour éviter de nouveaux retards à l’avenir, «il est désormais recommandé de démarrer les procédures d’expropriation avant l’exécution des travaux et d’assurer un accompagnement social de ces procédures afin d’accélérer l’assainissement foncier des terrains du projet et de prévenir les oppositions, devenues récurrentes sur les projets de l’ONEE», lit-on.
«Et il ne faut lancer un projet que lorsque toutes les études nécessaires ont été finalisées, sauf en cas d’extrême urgence, et uniquement lorsque l’on dispose au moins d’un accord provisoire écrit pour le passage dans les domaines publics concernés (ONCF, Routes, Eaux et Forêts, Autoroute, zones urbaines ou militaires)», lit-on encore.