A l’image de la nomination début novembre 2018 du nouveau PDG de la BCP (en l’occurrence Mohamed Karim Mounir), le choix s’est porté sur une compétence interne à la banque pour occuper le poste de PDG du CIH, en remplacement d’Ahmed Rahhou, nommé début février par le roi nouvel ambassadeur du Maroc auprès de l’Union Européenne.
Natif de Meknès en 1964 et ingénieur diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’électronique, informatique et radio communications de Bordeaux, Lotfi Sekkat a déjà trente ans de carrière derrière lui dans le secteur bancaire et financier, dont 10 ans au sein du CIH.
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Avant sa nomination aujourd’hui en Conseil des ministres, il a été Directeur général délégué de la banque publique. «C’est une solution interne à la banque. Lotfi Sekkat connaît bien le CIH et a toutes les qualifications nécessaires pour mener à bien sa nouvelle mission», nous confie Ahmed Rahhou, président sortant du CIH, joint par téléphone peu après l’annonce de la nouvelle.
Avant le CIH, Lotfi Sekkat a mené un parcours professionnel riche au Crédit du Maroc (CDM), où il a exercé diverses missions au secrétariat général de l’Exploitation, occupé le poste de directeur de l’informatique et de l’organisation, puis directeur central de l’industrialisation.
En sa qualité de numéro 2 du CIH, Lotfi Sekkat a toujours accompagné Ahmed Rahhou lors des cérémonies de présentation des résultats périodiques de la banque.
Le nouveau PDG du CIH est connu aussi pour son engagement associatif à travers la Fédération des secteurs bancaire et financier dont il est président depuis 2015. Il a été réélu par ses pairs en octobre 2018 à la tête de cette fédération affiliée à la CGEM, en obtenant 95,40% de suffrages favorables.
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On lui reconnaît également sa forte implication dans la préparation de la réunion tripartite CGEM-Bank Al-Maghrib-Groupement professionnel des banques du Maroc, présidée par le wali de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, le jeudi 18 avril dernier, consacrée à la problématique du financement des entreprises.
Lors de la dernière réunion du Conseil national de l’entreprise (CNE), tenue jeudi 23 mai au siège de la Somaca, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, a dû faire appel à Lotfi Sekkat pour répondre à une question d’un membre du CNE au sujet des raisons qui poussent les banques à ne pas communiquer la notation aux entreprises en cas de refus d’un dossier de crédit. «Au vu de la réponse que tu as donné, tu es bon pour aller au gouvernement», lui a lancé le président du patronat, visiblement impressionné par les qualités humaines et professionnelles de celui qui sera nommé moins de deux semaines plus tard le numéro 1 d’une banque qui pèse 64 milliards de dirhams de total bilan.