Relance de la Samir: les syndicats répondent au «niet» du gouvernement

Installations de la Samir à Mohammédia. 

Installations de la Samir à Mohammédia.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le Front National pour la Sauvegarde de la raffinerie Samir (FNSS) et le Syndicat national des industries du pétrole et du gaz montent au créneau pour démonter l’argumentaire du porte-parole du gouvernement plaidant pour une fermeture de la Samir. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 14/09/2022 à 22h00

Lors de son intervention, samedi 10 septembre à Agadir, à l’occasion de la 4e édition de l’Université d’été du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mustapha Baïtas, membre du bureau politique de ce parti et porte-parole du gouvernement, a été catégorique. Face aux voix qui appellent à un redémarrage de la Samir, il a tout simplement dit «niet». «Ce n’est pas la seule solution, mais une partie de la solution», a-t-il affirmé. La Samir pourrait certes régler un certain nombre de problèmes (le stockage, le raffinage…) mais, le Maroc n’étant pas un pays producteur d’hydrocarbures, le manque persistera. A cela s’ajoutent un certain nombre de préalables impossibles à remplir. L’endettement de la raffinerie s’élève à 40 milliards de dirhams, selon Baitas. Sa relance suppose de surcroît de nouveaux investissements pour les installations, la mise à niveau des équipements et la modernisation des outils de production. Le montant de ces investissements est estimé à 12 milliards de dirhams, a estimé le ministre, entre autres arguments. Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille. Le FNSS et le Syndicat national des industries du pétrole et du gaz sont ainsi montés au créneau pour démonter l’argumentaire du porte-parole du gouvernement. «Des contre-vérités, de la démagogie sur fond de lobbying corporatiste et de surenchère politique…», a réagi le FNSS, cité par L’Economiste dans son édition du jeudi 15 septembre. «A l’entendre écarter le scénario de réactivation de la Samir, le porte-parole démontre qu’il ignore complètement les fondements de la procédure de liquidation judiciaire ainsi que les acquis, enjeux socio-économiques et bénéfices prouvés par les raffineries ces temps-ci en termes de capacités de stockage, de raffinage, de sécurité énergétique, de souveraineté des pays…Ou encore les effets en termes d’allègement du coût de la facture énergétique et des prix des produits pétroliers», indique, de son côté, El Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national des industries de pétrole (CDT). Et de préciser que la dette réelle de la Samir s’élève à 95 milliards de dirhams (et non 40 milliards). Son redémarrage nécessitera, par ailleurs, quelque 200 millions de dirhams. Pour lui, le jeu en vaut la chandelle. Et pour cause, les marges de raffinage explosent. «Le coût du raffinage est passé de 30 centimes à 3 dirhams le litre. Autrement dit, si le litre de gasoil est à 15 DH, c’est que le surplus est de 3 DH le litre», souligne-t-il. Toutefois, la Samir ne trouve toujours pas repreneur. Le syndicaliste souligne que 4 à 5 offres de groupes étrangers sont sur la table. Mais, «l’Etat ne donne pas suffisamment de garanties sur la convention d’investissement», précise L’Economiste, citant un expert proche du dossier. 

Par Nabil Ouzzane
Le 14/09/2022 à 22h00

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VOS RÉACTIONS

La samir appartient à un saoudien qui la mis en faillite je pense et endetté à l etat marocain

Il faut demarrer samir coute que coute pour la strategie nationale

Le dossier de Samir est une affaire juridique avant d'etre politque, il conviendrait d'abord de désintéresser les créanciers de la raffinerie dont une grande part de créances est détenue par la trésorerie et les banques nationales et internationales. Pour arriver à cela, il faudrait encourager des invesstisseurs étarngers ou marocains à l'acheter ou la nationaliser. Si, le plsu grand service que le gouvernement marocian peut rendre à cette raffinerie, est de garantir son fonctionnement à ses futures preneurs. N'oublions pas que le gouvernement est actuellement en litige avec le débiteur de la raffinerie devant le CIRDI. Donc, c'est un dossier très lourd et à prendre l'info ya fférent avec des pincettes.

Si la Samir est une partie de la solution pourquoi la laisser mourir ? Pourquoi ne pas la réactiver et la nationaliser ? Pourquoi ne pas faire profiter l’état de marges importantes ?

Monsieur baitas n est pas expert en la matière du pétrole même la ministre ne maîtrise pas ce dossier Samir est il se permettent de dire niet pour un fleuron de l industrie Marocaine avec la différence entre les prix du gasoil en Tunisie . Les vrais gagnants de la liquidation est le lobbys des pétroliers mais le conseil de la concurrence ne peut rien faire, le cartel est si puissant que le pouvoir achat des millions de citoyens ne pèse pas lourd dans cette équations, hassabia allah Wa naima wakil.

Juste et selon la première paragraphe où Mr Baittas disait Niet à la relance de la SAMIR prouve une chose pour moi, ce refus catégorique est l'idée des Businessmen qui profitent des revenus de l'or noir et de ses dérivés.. la SAMIR est une menace pour eux car la société va mettre fin à leur jeu qui leur permet de profiter des prix en hausse comme en baisse. Pauvres consommateurs marocains...

Monsieur Baitas récite ce qu'on lui a dit. Car au pire des cas on pourra exporter du carburant raffiné et autres dérivés vers le sud.

Le debut de la fin du pétrole a sonné, il est temps de se mettre à l'hydrogène.

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