Malgré la complexité de la conjoncture actuelle, il y a néanmoins une lueur d’espoir. C’est ce qu’on retient de la première note de conjoncture de l’année 2021 de la Direction des études et prévisions financières (DEPF).
Revenant sur les grandes lignes de cette note dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc fait observer que la relance économique sera confortée par les prémices d’une bonne campagne agricole. «Il y a lieu de souligner que les précipitations importantes observées lors des mois de décembre et janvier présagent de perspectives favorables pour la campagne agricole, renforçant directement et indirectement la dynamique attendue de l’activité économique en 2021», indique la DEPF.
Cette entité poursuit en soulignant que ces perspectives seront également soutenues par le déploiement prévu du vaccin qui devrait permettre, conjointement avec l’opérationnalisation du plan de relance économique, de restaurer progressivement la confiance des consommateurs et des investisseurs. La note de la DEPF confirme le redressement graduel de l’activité économique nationale, notamment dans les secteurs du BTP, de l’énergie électrique ainsi que certaines branches du secteur industrie.
Au niveau sectoriel, Aujourd’hui Le Maroc indique que l’activité du secteur de la pêche a affiché une évolution favorable au troisième trimestre de l’année, affichant une hausse de 7,7% au 3e quart de l’année. «Pour ce qui est du secteur secondaire, le redressement est porté par le secteur des mines. La production des phosphates s’est en effet améliorée de 5,5% à fin novembre. Il en est de même pour le BTP. La baisse des ventes de ciment s’est atténuée au quatrième trimestre revenant à -1,3% après un repli de 3,7% au trimestre précédent. Pour ce qui est du secteur industriel, il s’est inscrit en ligne avec l’amélioration du taux d’utilisation des capacités de production (TUC). Il s’est établi à 71% aux mois d’octobre et novembre après 55,7% au deuxième trimestre 2020», souligne le rapport.
Pour ce qui est de la demande intérieure, la DEPF fait observer dans son analyse que le pouvoir d’achat des ménages a été impacté par la crise sanitaire et les conditions climatiques difficiles et que l’économie marocaine a perdu au troisième trimestre 2020, 581.000 postes d’emplois. De même, les transferts des Marocains du monde se sont consolidés de 3,9% à fin novembre.
Au niveau des échanges commerciaux, on note que la baisse cumulée des exportations a été moins importante que celle des importations. «S’agissant du financement de l’économie, la DEPF note une dynamique favorable de l’encours des crédits bancaires à fin novembre. Cette évolution tient compte de l’importance des crédits Damane garantis par l’État. Les crédits bancaires maintiennent, à fin novembre 2020, leur taux de progression de l’année précédente (+5,2%), incorporant l’accélération de la croissance des crédits au secteur financier (+9% après +6,5%) et la décélération de celle des crédits au secteur non financier (+4,7% après +5%), dont ceux aux ménages (+2,7% après +4,6%) et ceux aux sociétés non financières privées (+6% après +6,6%)», indique la DEPF.