Le Maroc se dit prêt à partager son expérience industrielle et numérique avec les pays africains, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le journal indique que cet engagement a été confirmé en marge de la 53ème session de la Commission économique pour l’Afrique et la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2021), tenue hier et présidée par le Maroc.
Cette rencontre a permis de discuter des nouveaux paradigmes de la période post-Covid-19. On apprend ainsi qu’un focus a été fait sur l’industrialisation durable et la diversification du continent à l’ère du digital. «Les nouvelles technologies numériques permettent non seulement de renforcer la résilience des pays de l’Afrique face à des chocs exogènes de plus en plus imprévisibles, mais elles peuvent également amorcer le processus d’industrialisation durable, contribuer à diversifier les économies africaines, accroître leur valeur ajoutée, réduire leur dépendance à l’égard de l’extérieur, augmenter leur compétitivité et améliorer leur capacité à créer des entreprises», a souligné Mohamed Benchaâboun, ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration.
Le quotidien précise que cette transition qui s’opère est porteuse d’espoir et de prospérité pour ce continent qui a sacrifié jusque-là plus de 108.000 personnes durant cette crise, avec plus de 4 millions d’Africains infectés. Notons que, pour Mohamed Benchaâboun, le brassage des industries et du digital, qui ont donné naissance à la 4ème révolution industrielle, présage d’un changement de paradigme en matière de politique de développement. «En s’engageant sur la voie de l’industrialisation durable, l’Afrique aura une occasion historique de combler son déficit de développement sans hypothéquer le bien-être et les ressources des générations futures», estime Mohamed Benchaâboun, qui ajoute que la digitalisation de l’industrie permettra aux pays de l’Afrique de faire évoluer de façon prometteuse leur modèle de croissance.
«Ces nouvelles technologies offrent également la possibilité de se positionner sur des créneaux de chaînes de valeurs mondiales à plus forte valeur ajoutée, sans compter, par ailleurs, l’essor attendu du commerce électronique qui recèle un potentiel de développement considérable dans un contexte de massification de l’accès aux technologies mobiles et au système de paiement électronique», ajoute le ministre.
Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer qu’en vue de mener à bien cette transition, l’Afrique devra relever des défis structuraux et aura besoin de financements. «La mobilisation de nouvelles sources de financement innovantes, notamment à travers les partenariats publics-privés, devient impérative. Une implication plus active de la communauté financière internationale dans ces efforts est également essentielle pour accompagner les pays africains dans le processus de transformation économique», ont fait remarquer les participants à la rencontre.