Les responsables surveillent les réserves de change comme le lait sur le feu, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison de ce vendredi. Le quotidien indique que même si le matelas de devises reste pour le moment confortable (avec plus de cinq mois d’achat sécurisé), la situation économique à l’échelle internationale commence néanmoins à inquiéter.
On apprend ainsi que plusieurs scénarios sont à l’étude par les autorités marocaines et que les premières mesures commencent à tomber, même si les responsables estiment qu’il n'y a de pas raison de s’inquiéter. Aujourd’hui Le Maroc explique que cette assurance des autorités vient d’abord de la baisse historique des cours des matières premières à l’échelle internationale et que cette donne allège la pression sur les avoirs étrangers disponibles.
Mais il y a une grande inconnue pour le moment, fait remarquer le journal, ajoutant que le mois de mars est synonyme de déclaration fiscale et par conséquent de rapatriement des bénéfices pour les entreprises opérant au Maroc. Il faut noter que d’autres facteurs entrent également en jeu.
Soulignons que l’agence de notation internationale Fitch Rating est revenue sur la situation au Maroc affirmant que les perturbations de l’économie mondiale dues à l’épidémie du coronavirus vont se traduire par une pression sur le déficit des comptes courants au Maroc, tout en rappelant les mesures prises par les autorités locales afin d’absorber les chocs externes, en l’occurrence le passage à un niveau supérieur dans le régime de change flexible début mars.
De même, le quotidien précise que les pressions précitées seraient liées, selon l’agence, à la situation de certains secteurs économiques connus pour être de grands pourvoyeurs de devises pour le Royaume, à savoir le tourisme et l’industrie automobile. L’agence Fitch rappelle toutefois que le Maroc dispose d’une ligne de précaution et de liquidité conclue avec le FMI, et qu’il pourrait avoir recours à cette possibilité si le besoin se présente.