La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a déclaré, en réponse à une question écrite, que 70 établissements et entreprises publics (EEP) sont actuellement en cours de restructuration ou ont atteint un niveau de maturité avancé. Par ailleurs, 60 autres entités font l’objet d’une évaluation et de consultations en vue de leur éventuelle transformation. C’est ce qu’indique le magazine L’Observateur du Maroc et d’Afrique, précisant que d’autres établissements publics pourraient être concernés par des processus similaires, dans l’optique de réduire la taille du portefeuille public et d’optimiser la gestion des ressources conformément aux principes et objectifs du projet de réforme.
Cette réforme, lit-on, dépasse le simple cadre d’une réorganisation administrative. Elle englobe une transformation en profondeur de certaines entreprises publiques qui évoluent vers un statut de sociétés anonymes. Ce processus a déjà été amorcé pour plusieurs entités stratégiques, notamment l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) ainsi que l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). À cet effet, des projets de loi sont en préparation pour encadrer ces transformations et garantir leur mise en œuvre dans les meilleures conditions.
L’objectif principal de cette démarche est de renforcer l’autonomie de ces établissements tout en améliorant leur efficacité opérationnelle. En leur dotant d’une plus grande souplesse dans leur gestion, ces réformes visent à accroître leur compétitivité et à les adapter aux exigences du marché.
L’un des axes majeurs de cette réforme concerne la gouvernance des EEP, ajoute L’Observateur du Maroc et d’Afrique. Le gouvernement met en place des mécanismes pour améliorer la gestion et le contrôle au sein de ces institutions. Dans ce cadre, l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGP) joue un rôle central. Cette structure est chargée de superviser et d’harmoniser les outils de mesure de la performance des établissements publics. Son action vise à instaurer un système de pilotage intégré qui favorise une gestion plus rigoureuse et assure une transparence accrue dans l’administration des ressources publiques.
En outre, la mise en place de nouvelles normes de gouvernance permettra d’assurer une coordination efficace entre l’État et les EEP, évitant ainsi les doublons et optimisant l’affectation des budgets. Ces efforts de rationalisation s’inscrivent dans une volonté plus large de modernisation et d’adaptation aux défis économiques actuels.
La réforme des EEP s’appuie sur la loi-cadre n°50.21, qui définit les orientations stratégiques de l’État en tant qu’actionnaire. Selon Nadia Fettah, cette loi vise à renforcer l’autonomie des établissements publics tout en garantissant une gouvernance efficace et une meilleure synergie entre les différentes entités concernées.
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