Sur les 5 milliards de dollars de dons engagés dans un accord signé en novembre 2012 entre le Maroc et 4 pays membres du CCG (Conseil de coopération du Golfe: Arabie Saoudite, Emirats, Qatar et Koweït), seuls 4,2 milliards de dollars ont été encaissés à fin 2017. Le reliquat, soit 800 millions de dollars ou 7 milliards de dirhams, avait été programmé par la Loi de finances 2018. Mais au vu du rythme des décaissements observé depuis le début de l’année (à peine 447 millions de dirhams à fin juillet), l’objectif des 7 milliards budgétisés par le gouvernement sera loin d’être atteint.
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Lors de son point de presse trimestriel, hier, mardi 25 septembre, le wali de Bank Al-Maghrib, qui vient d’actualiser ses prévisions en recoupant les données de BAM avec celles du ministère des Finances, s’attend à finir l’année 2018 avec 4,8 milliards de dirhams de dons provenant du CCG, avant d’encaisser le reliquat, soit 2,1 milliards de dirhams, en 2019.
«Il n’y a pas eu de tirages en 2012. C'est la raison pour laquelle le reliquat a été repoussé jusqu’en 2018 voir 2019», explique Jouahri. Le wali de BAM a voulu rester prudent en limitant la prévision aux seuls montants fixés par l’accord en 2012.
L’accord entre le Maroc et le CCG va-t-il être renouvelé? «Il s’agit d’un accord entre gouvernements. C’est aux politiques que revient la décision finale», dixit Jouahri, sans évoquer le moindre lien avec un prétendu coup de froid diplomatique entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, suite au vote défavorable de ce pays à la candidature marocaine pour l’organisation du Mondial 2026.
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«Ne me gênez pas en me demandant quel pays aurait plus ou moins bien rempli ses engagements», lance le wali. Selon lui, le retard est lié à la nature des procédures et à l’organisation interne de chaque pays.