Les journalistes d’Alaan ont le mérite d’avoir été les premiers à faire parler le nouveau président de la SNI. Certes, il s’est contenté de leur expliquer qu’il ne pouvait pas dévoiler, dès son premier jour à la présidence du plus important holding du pays, sa propre vision de l’avenir du groupe, mais le seul fait de décrocher une déclaration du nouveau patron de la holding royale, au lendemain de sa nomination, a valeur de scoop. Et ce ne fut pas le seul. L’hebdomadaire, dans son dossier de la semaine, rapporte un épisode inédit qui en dit long sur les relations tumultueuses entre Hassan Ouriagli et son prédécesseur à la tête de la SNI. "Par un après-midi caniculaire de septembre 2008, Hassan Bouhemou, président de la SNI à l’époque, a choisi de discuter dans les couloirs un rapport sur l’ONA (conglomérat absorbé par la SNI en 2010) avec son auteur : un des directeurs de la holding, un certain Hassan Ouriagli. Bouhemou donnait tellement de la voix que les vitres du 14ème étage du siège de la SNI, Bd. Hassan II, en tremblaient", peut-on lire dans les colonnes d’Alaan. Nos confrères expliquent cette attitude méprisante du président sortant, par sa volonté de remettre un de ses potentiels rivaux à sa place. Ils expliquent d’ailleurs qu’Ouriagli était pressenti pour prendre la tête de la SNI dès fin 2010, quand la holding royale finalisait la fusion–absorption de l’ONA. Pour Alaan, Bouhemou a tout tenté pour éloigner au maximum Ouriagli du groupe. En vain.
Un recruteur nommé Hokimi
C’est que Hassan Ouriagli a été recruté par un des présidents les plus respectés de l’histoire de la holding royale, un président qui, aujourd'hui encore, influe discrètement sur la stratégie du groupe. Il s’agit de Bassim Jaï Hokimi, qui a occupé le poste de PDG de l’ONA entre 2002 et 2005 et reste jusqu’à aujourd’hui administrateur de la holding. Une autre révélation, en l'occurrence, de nos confrères. "C’est en décembre 2002 que Hokimi a reçu chez lui Hassan Ouriagli pour le convaincre d’intégrer le groupe ONA", peut-on lire dans Alaan.
En plus de revenir avec plus de détails sur le parcours professionnel du nouvel homme fort de la SNI, l’hebdomadaire détaille ses réalisations à la tête de la filiale dont il a pris les rênes en septembre 2011. Optorg, la société de distribution domiciliée à Paris, a affiché des taux de croissance plus qu’honorables ces dernières années pour atteindre un chiffre d’affaires actuellement de 861 millions d’euros. Pour cette société dont l’activité est tournée vers l’Afrique, son (désormais ex) président, Ouriagli, a sillonné le continent. Un atout de taille pour remplir aujourd’hui sa nouvelle mission, sachant que le potentiel de croissance est à aller chercher actuellement dans les pays subsahariens.