Dans son édition de ce mercredi 15 juillet, Les Inspirations Eco revient sur les détails du plan de sauvetage de la Royal Air Maroc (RAM) et indique que l’Etat apporte un soutien financier d’un montant de 6 milliards de dirhams. Selon le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, ce soutien intervient dans le cadre de l’appui étatique aux entreprises publiques impactées par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. On apprend que le montant réservé à la RAM représente environ 37% des besoins en appui financier exprimés par l’ensemble des établissements et entreprises publics, soit un total de 16 milliards de dirhams, dont 10 milliards à titre immédiat (garantie, subventions, capitaux, etc.).
Les Inspirations Eco souligne que les détails de cette opération seront présentés très prochainement. On apprend aussi qu’une partie de cette aide se fera sous forme de prêt garanti par l’Etat et que l’aide accordée sera donc étalée dans le temps. «Le dosage entre fonds propres et dette n’est pas un dogme figé dans le temps, c’est une adaptation. On aura la souplesse qu’il faut pour assurer le bon équilibre de la compagnie», renchérit Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, citée par le journal.
«La RAM devrait contracter, auprès du marché financier, des crédits avec intérêt d’un montant de 2,6 milliards de dirhams. Donc, l’Etat ne fera qu’être garant au cas où la RAM serait défaillante au niveau du paiement des échéances du crédit», précise au quotidien une source gouvernementale qui ajoute que lesdits crédits, ainsi que leurs intérêts et charges, devraient être supportés par la compagnie nationale.
Il va sans dire que la RAM a plus que jamais besoin de cette enveloppe dans ce contexte actuel de crise et d’incertitude. Toutefois, on apprend qu’avant de décider de cet accompagnement financier, l’Etat avait posé ses conditions et exigé de la RAM de mettre en place un plan de restructuration pour réduire drastiquement ses charges. «Il a donc été imposé à la compagnie de retirer et clouer au sol une vingtaine d’avions de sa flotte, en réponse à des prévisions claires de baisse de l’activité aérienne mondiale sur les 3-4 années à venir», fait remarquer le journal. Rappelons qu’un plan social a déjà été mis en place par le transporteur aérien national, concernant plus de 850 emplois.