La saison estivale aura été courte cette année, constate La Vie Eco dans sa publication en kiosque ce vendredi. Le journal, qui s’est intéressé à l’évolution du secteur touristique au Nord du pays pendant l’été, souligne que la saison estivale a démarré le 20 juillet pour prendre fin le 25 août. Un mois donc pour la haute saison. Cela explique la hausse des prix, les abus dans certains restaurants et la sur-fréquentation constatée. «Nous avons réalisé durant le mois de juillet un taux d’occupation situé entre 50% et 70% malgré des prix d’hébergement divisés par deux, alors qu’en août, le taux d’occupation est monté à 80% quatre à cinq jours avant la cérémonie d’allégeance organisée au Palais royal de Tétouan. Dès le 13 août, le taux d’occupation a frôlé 100% même si les prix étaient situés entre 2.500 et 4.000 dirhams/nuit et par appartement (minimum quatre personnes). Les Marocains du Monde semblent avoir changé de cap», rapporte le directeur d’un hôtel de la ville de Tanger, cité par le journal.
De son côté, Noury Saladin, vice-président du CRT Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la reprise de la destination s’est confirmée. «Nous avons gagné 12 points par rapport au même mois de 2018. Par contre, le profil du touriste a changé cette année. Nous avons reçu plus de MRE que de touristes locaux à Tamuda Bay et Al Hoceima», constate-t-il. Au niveau de la station balnéaire Saidia dans l’Oriental, souligne le journal, la saison a été également une réussite. La Vie Eco fait ainsi remarquer que plusieurs établissements hôteliers ont réalisé des taux de remplissage dépassant les 90% durant le mois de juillet et août. «Les Marocains représentent 30 à 40% de la clientèle de la saison estivale. Le reste est composé de Portugais et de Tchèques bénéficiant des allotements. Les TO garantissent le remplissage de 60 chambres par semaine pendant quatre mois, alors que les Marocains réservent généralement à la dernière minute. Le prix moyen de la saison est de 600 à 700 dirhams/personne. Mais les nationaux ont payé environ 2.000 dirhams/chambre», explique Ibrahim Lamnouar, directeur commercial de l’un des hôtels de la station balnéaire.
Cependant, malgré le succès, La Vie Eco fait remarquer que le manque d’animation, de restaurants et de mise à niveau de l’arrière-pays, sans omettre l’absence d’un palais des congrès, risque de porter un coup de frein aux ambitions de la station balnéaire.