Le ministère de la Santé a lancé, en 2012, la stratégie sectorielle qui touche à sa fin cette année. Dans son édition du mardi 16 août, le quotidien l’Economiste en fait le bilan et rappelle que l’objectif de cette feuille de route était de garantir un accès équitable à toute la population aux services de santé.
Des avancées ont certes été réalisées pendant toutes ces années, notamment en ce qui concerne les prix des médicaments. Mais, au niveau de l’infrastructure, beaucoup reste à faire. Le dernier rapport de la Direction des études du ministère de l'Economie et des finances a ainsi mis à l'index les souffrances du secteur de la santé.
Durant ces dernières années, le budget dédié au département de Louardi a connu une progression pour afficher quelque 13 milliards en 2015. Cette enveloppe de 10,3 milliards de dirhams est destinée, à 80%, aux charges de fonctionnement, ce qui représente 6% du budget général de fonctionnement de l’Etat. Parallèlement aux hausses de budget, le rapport explique, souligne le quotidien, que le budget d’investissement a fondu d’un quart depuis 2013 et ne représente plus que 11,5%.
Du point de vue du fonctionnement, un déficit de 6.000 médecins et de 9.000 infirmiers est comptabilisé, loin derrière ce que prône l’OMS. La publication précise que ces chiffres peuvent croître avec les besoins futurs du département de la Santé. Le rapport pointe aussi du doigt le manque d’infrastructures de santé. Entre 2011 et 2013, le nombre d’établissements de soins de santé de base a augmenté de 1,4%, soit une moyenne annuelle de 2.759 unités.
En même temps, le nombre d'établissements hospitaliers est passé de 120 à 143. C’est cette progression qui a fait croître le nombre de lits pour atteindre 29.707 lits en 2013, contre seulement 25.362 en 2001, rapporte le journal. Des bons points sont néanmoins à mettre à l’actif du ministère qui a réussi à faire baisser le taux de mortalité maternelle et infantile et à accroître l’espérance de vie à la naissance.