Dans sa livraison du jour, Les Inspirations Eco revient sur la conjoncture actuelle au Maroc marquée par la sécheresse et la flambée des prix de plusieurs produits. Et le journal se demande si le gouvernement doit ou non envisager déjà une loi de Finances rectificative pour amortir les effets de la crise.
Les Inspirations Eco rappelle que la pluviométrie insuffisante actuelle combinée avec la hausse des prix et le chômage qui pèse sur le quotidien des citoyens les plus démunis, ajoutant que le roi a ordonné au gouvernement de débloquer 10 milliards de dirhams pour lutter contre les effets de la sécheresse à travers une série de mesures d’urgence.
Pour le quotidien, l’évolution de la conjoncture ces derniers mois a rendu caduque de nombreuses prévisions de la Loi de Finances 2022. Notons que le gouvernement tablait sur une croissance de 3,2% et un déficit budgétaire de 5,9%, en se basant sur l’hypothèse d’un rendement agricole de 80 MQX, alors même que les récoltes attendues pour la campagne agricole en cours sont estimée à moins de 40 MQX.
La situation a ainsi poussé certains partis politiques à demander une nouvelle feuille de route pour corriger les dépenses et les recettes prévues par la LF 2022 et ce, tout en insistant sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour atténuer les répercussions de la sécheresse.
Le quotidien fait remarquer que cette position de certains partis d’opposition est partagée par de nombreux économistes pour qui toutes les conditions sont réunies pour un nouveau débat devant les commissions permanentes du parlement. Toutefois, pour l’Economiste Hammad Kassal, "cette démarche serait hasardeuse dans la mesure où le manque de visibilité actuel est propice à tout sauf à une loi de finances rectificative".
Les Inspirations Eco indique qu’aux incertitudes actuelles viennent s’ajouter l’instabilité des prix des produits énergétiques. Face à tout ceci, Hammad Kassal propose "une réaffectation du budget de l’investissement public vers des besoins urgents et l’utilisation rationnelle des 10 milliards de dirhams prévus pour la lutte contre les effets de la sécheresse". L’Economiste propose aussi "un smic universel pour les citoyens qui perçoivent un revenu inférieur à 1000 DH". Les Inspirations Eco rappelle qu’il faudrait, entre autres, assainir le climat des affaires de manière à fluidifier le marché et encourager les investissement.