Le paiement des dividendes va s’accélérer en juillet, nous apprend L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 30 juin, en précisant que les actionnaires d’une vingtaine de sociétés cotées encaisseront un montant total de 7,4 milliards de DH. Notons que 18 entreprises ont, jusqu’ici, versé 10,2 milliards de DH entre mars et juin. On peut citer, parmi elles, Maroc Telecom (6 milliards de DH), Lafarge Ciments (1,1 milliard de DH), Wafa Assurance (837 millions de DH), ou encore Holcim (599 millions de DH). Il faut savoir qu’une soixantaine d’entreprises, soit plus de trois sociétés cotées sur quatre, s’apprêtent à rémunérer les actionnaires au titre de l’exercice 2014. L’Economiste souligne que pas moins de 19,9 milliards de DH seront versés, un montant en recul de 10,2% sur un an. Toutefois, cette baisse est à nuancer, puisque des entreprises vedettes du Masi, en l’occurrence Alliances, Samir ou encore Centrale Laitière, manqueront à l’appel.
Dans les détails, la chute du cours du pétrole a négativement impacté la Samir, qui a terminé l’exercice 2014 avec une perte de 2,5 milliards de DH. De son côté, Alliances a enregistré un résultat déficitaire de près de 1 milliard de DH à cause des difficultés qu’a connues le pôle Construction du groupe. Mais, de façon générale, la place a enregistré 13 profits warnings en 2014. Un record, fait remarquer le journal. De même, il convient de noter que les rémunérations exceptionnelles sont moins importantes, puisqu’elles passent de 4,2 milliards à 1 milliard de DH. Les distributions non récurrentes de Taqa Morocco et Holcim avaient considérablement gonflé la note en 2013. Cependant, malgré un contexte difficile, la rémunération des actions tient vraiment à cœur aux entreprises, dans la mesure où le montant du dividende récurrent s’inscrit en hausse de 5%, à 18,9 milliards de DH. L’Economiste souligne que les cimentiers et les entreprises immobilières, qui subissent une conjoncture des plus défavorables, ont néanmoins relevé leur taux de distribution. De même en est-il des distributeurs et des sociétés minières qui ont significativement amélioré leur taux. Globalement, le taux de distribution (hors dividende exceptionnel) ressort à 83%, en amélioration de 8 points.
Selon L’Economiste, avec la crise du marché, les professionnels recommandent les valeurs de rendement. Aussi, avec le réajustement de la politique de distribution de dividende opéré par certaines sociétés, la moitié des actions du Masi offre un rendement de dividende supérieur à 5%, selon Attijari Intermédiation. Soulignons que, pour l’ensemble du marché, il ressort en moyenne à 3,8%. Le journal fait également remarquer qu’une bonne partie des dividendes sera transférée vers l’étranger, comme c’est le cas chaque année, étant donné que les investisseurs étrangers détiennent pratiquement le tiers de la capitalisation boursière.