Solides performances des banques au premier trimestre

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Revue de presseKiosque360. Le premier trimestre s’est bien passé pour les banques qui viennent de publier leurs agrégats semestriels. BCP, CIH Bank et BMCI ont amélioré leurs résultats en dépit de l’impact divers de l’implantation de l'IFRS 9 sur le coût du risque.

Le 26/07/2018 à 22h27

L’effet de l’entrée en vigueur de l’IFRS 9 sur les résultats des banques au premier trimestre est divers.

Dans son édition du jour, L’Economiste, qui analyse les publications de BCP, BMCI et CIH Bank, dont les actions respectives en Bourse ont clôturé en hausse la séance de jeudi 26 juillet, note que l’implémentation de cette norme comptable est à base de la publication tardive des états de synthèse à fin mars. Mais celle-ci n’empêche pas une bonne performance pour ces trois banques. «Le produit net bancaire s'est chiffré à 4,2 milliards de dirhams à la BCP, en hausse de 14,3%. Il est en croissance de 1,2% à 772 millions de dirhams pour la BMCI et de 12% à 543 millions de dirhams au CIH Bank», lit-on dans les colonnes du journal.

Cela est en partie dû à une «forte progression» du résultat des activités de marché pour les trois établissements (71% chez BCP et croissance à deux chiffres pour BMCI et CIH Bank). La marge d'intérêt s’est également globalement bien comportée pour les trois banques (8% pour BCP, 4,5% CIH Bank et stagnation pour BMCI). Même la marge sur commission est en amélioration avec 1,8% pour BMCI, 11% pour CIH Bank et 4% pour BCP.

La banque mutualiste est ainsi parvenue à réaliser un bénéfice de 668 millions de dirhams en hausse de 7% qui a été impacté, comme le relève L’Economiste, par un coût du risque en forte hausse (+ 43% à 944 millions de dirhams). «Cette envolée tient en partie aux réaménagements qu'implique la mise en œuvre de l'IFRS 9 qui introduit un nouveau modèle de dépréciation basé sur les pertes de crédit attendues.» Cela implique «une dépréciation des créances dès l'octroi du crédit en fonction du profil de risque».

Il est possible, comme le soutient le journal, de lisser l'impact de la première application de l'IFRS 9 sur cinq ans mais cela exclut l'assurance du périmètre de la norme pendant quatre ans. Il fallait permettre d’atténuer l'impact des nouvelles règles sur les bilans qui pourraient entraîner une détérioration du coût du risque et réduire les bénéfices des banques. Ce qui n’est pas le cas de CIH Bank et BMCI au premier trimestre qui, avec la baisse de leur coût du risque, ont vu leurs profits doubler pour la première à 124 millions de dirhams et progresser pour la seconde de 1,5% à 154 millions de dirhams.

Par Rachid Al Arbi
Le 26/07/2018 à 22h27