La pénurie d’eau au niveau de la région Souss-Massa, en particulier à Agadir, ne pourra être résolue que grâce au dessalement de l’eau de mer, souligne Les Inspirations Eco dans sa publication de ce vendredi. Toutefois, l’exploitation de cette en eau non conventionnelle ne sera effective qu’en mars 2021, poursuit le journal, ajoutant qu’entre-temps, le tarissement des barrages continue d’exercer sa pression aussi bien sur l’eau potable que sur l’eau d’irrigation, surtout à l’approche de la saison estivale et de la hausse des températures.
Il faut noter qu’aujourd’hui, les réserves d’eau des principaux barrages de la région Souss-Massa ont considérablement diminué et que selon la situation journalière du 2 juin 2020, le volume d’eau stocké dans les retenues des barrages est de 132,09 m³. Le quotidien fait remarquer que la situation a été aggravée par le déficit pluviométrique alors que l’ensemble des bassins affiche des déficits chroniques.
C'est le barrage Abdelmoumen sur Oued Issen à Taroudant qui représente le déficit le plus chronique. C’est au niveau de ce barrage que l’ONEE a lancé la réalisation de la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) d’Abdelmoumen. Le journal indique qu’il est suivi par le barrage Youssef Ben Tachfine qui irrigue la plaine de Chtouka. Disposant d’une capacité de 298,9 m3, ce barrage est rempli à hauteur de 13,1%, soit une réserve égale à 39,1 m3.
Notons également que le constat de déficit est similaire pour le barrage Moulay Abdellah situé à Tamri, au nord d’Agadir. Toutefois, le barrage d’Aoulouz, dont le taux de remplissage est actuellement à 41,9 % contre 67,9% durant la même période de l’année dernière, est sous pression en raison de la sécurisation des besoins en eau potable et de l’irrigation agricole en faveur du périmètre de Sebt El Guerdane à Taroudant.
Il est à rappeler qu’une enveloppe de 115 milliards de dirhams a été consacrée à la région Souss-Massa dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Ainsi, plus de la moitié de ce montant, soit 60,9 milliards de DH, a été dédiée au développement de l’offre hydrique via la réalisation des barrages.
Dans ce cadre, deux barrages sont programmés d’une capacité de 350 m3, précise Les Inspirations Eco. L’un à Taroudant à travers l’élévation du barrage Moukhtar Soussi pour l’irrigation à hauteur de 200 m3, et l’autre à Tamri d’une capacité de 150 m3 pour l’irrigation, l’approvisionnement en eau portable et la protection des inondations. On apprend aussi que la capacité de stockage actuelle est estimée à plus de 730 m3 grâce à la réalisation de 8 barrages.
