Stress hydrique: la Banque mondiale appelle à réviser la tarification de l’eau au Maroc pour éviter le pire

Les dégâts provoqués par la sécheresse sur les cultures.

Les dégâts provoqués par la sécheresse sur les cultures. . DR

La Banque mondiale a alerté, dans son dernier rapport de suivi de la situation économique au Maroc, sur l’impact de la sécheresse sur l’écosystème national. L’institution appelle à rationaliser l’usage des ressources hydriques à travers, notamment, une révision de la tarification de l’eau et une limitation de l’usage des ressources souterraines.

Le 22/07/2022 à 14h54

Pour la Banque mondiale, le constat est sans appel: le Maroc est l’un des pays les plus touchés par le stress hydrique au monde et le problème devrait s’aggraver dans les décennies à venir.

En effet, entre 1960 et 2020, la disponibilité par habitant des ressources en eau renouvelables est passée de 2.560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le Maroc dans ce qui est considéré comme une situation de stress hydrique structurel (inférieur à 1.000 m3), se rapprochant rapidement de seuil absolu de pénurie d’eau de 500 m3 par personne et par an, souligne l’institution financière internationale.

Ce défi est appelé à s’aggraver avec le changement climatique, compte tenu de l’évapotranspiration causée par les augmentations prévues des températures annuelles moyennes (de 1,5°C à 3,5°C d’ici le milieu du siècle) et une diminution prévue des précipitations (de 10 à 20%, et qui pourrait atteindre 30% dans certaines régions). 

Dans ces conditions, les sécheresses peuvent devenir plus fréquentes au Maroc et converger progressivement vers une condition quasi permanente, alerte la Banque mondiale. Une intervention est donc nécessaire pour absorber l'impact du manque de pluviométrie et prévenir des chocs économiques futurs. 

«Si les chocs liés à la faiblesse des précipitations ont toujours été un facteur de volatilité macroéconomique au Maroc, les sécheresses étaient généralement suivies d’une reprise vigoureuse et n'entravaient pas la croissance robuste et à long terme du produit intérieur brut (PIB) agricole. Cependant, avec la fréquence accrue de saisons des pluies médiocres, la sécheresse pourrait devenir un défi structurel, impactant sérieusement l'économie à long terme», explique le rapport de la Banque.

Que faire?Selon les économistes de la banque mondiale, une révision de la tarification de l’eau pourrait en effet être une exigence cruciale pour encourager une utilisation plus rationnelle de ce qui est clairement une ressource de plus en plus rare et pour le recouvrement des coûts.

«Cela peut être particulièrement important à des fins d’irrigation, qui consomment près des quatre cinquièmes des apports d’eau totaux. Un autre mécanisme que le Maroc pourrait explorer est un système de quotas négociables, qui pourrait fournir la flexibilité nécessaire pour une allocation optimale de l’eau entre les utilisateurs», soulignent-ils.

Une surveillance plus active de l’utilisation des eaux souterraines est également une priorité pour faire face à leur surexploitation, mais pour que de telles mesures soient mises en œuvre, une réforme de la gouvernance est nécessaire, insiste le rapport de l’institution de Bretton Woods. 

Les propositions de la Banque mondiale, vont dans le même sens des recommandations du rapport du nouveau modèle de développement (NMD) qui a souligné la nécessité d’une plus grande transparence sur les coûts tout au long de la chaîne de l’eau, de la mobilisation à la consommation en passant par le traitement.

Par Safae Hadri
Le 22/07/2022 à 14h54

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Et voila les mondialistes hostilesau au fait de la grâce nationale et de l'identité marocaine Hasbin allah howa na3am lwakil et le seigneur reconnaissant les justes des mounafikine de l'étranger

La bm n'a aucune légitimité constitutionnelle pour donner des ordres à notre royaume.

Ce n'est pas la tarification qui peut résoudre le problème. Car les gros consommateurs de l'eau n'ont pas de problème pour payer la facture .il faut faire une grande surveillance aux agriculteurs qui ne pensent qu'à l'export de leur récolte.

La banque mondiale est toujours la source des problèmes. Si elle est aussi préoccupée que ça par le sort des marocains, elle pourrait nous financer à titre gratuit pour activer les stations de dessalement et la mise en place de mecanisme de récupération des quantites d'eaux qui se perdent dans la mer.

Il faut interdir les fruits qui consommes bcp d’eau notamment les Pastèques on les vend en sortie de la ferme à 0,50 cts le kg mais plusieurs litres d’eau ont été consommés si on fait un bon calcul on doit vendre le pastèque pas moins de 50 dh le kg au consommateur. Il faut faire payer l’agriculteur qui utilise la nape d’eau c’est l’unique solution pour le moment et tout va changer

Les tres grands consommateurs gaspilleurs devraient etre surfacturés aux tranches les plus elevees, surtout s'ils pompent de l'eau a partir de nappes phreatiques ou de puits. Pour l'instant ils vident toujours les reserves presques gratuitement...

La banque mondiale cherche a récupérer son argent. Un point c'est tt.

De quoi je me mêle, C'est qui la banque mondiale ??? , ils n'y a pas que les problèmes hydriques au Maroc on pleins de problèmes qu'il faut résoudre.

La banque mondiale est toujours là pour mener la vie dure au citoyen.

Tout d'abord, interdire la plantation de la PASTÈQUE qui assoiffe la région de Zagora. Ce gros fruit gorgé d'eau:on peut s'en passer.

Pourquoi la banque mondiale n'a jamais appelé le maroc est réviser les salaires des marocains.

Bien vu Kar Il n'y a pas que la pastèque et les avocats !seulement destiné à l'exportation ! Une honte cette culture

Parceque les riches ne regardent pas les besoins du peuple sauf les besoins à eux les nantis.

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