Stress hydrique: Nizar Baraka dévoile un programme d’urgence de 3 milliards de dirhams

Brahim Mousaaid / Le360

Interpellé sur le déficit hydrique dont souffre le Maroc, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants lundi 17 janvier 2022, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a fait le point sur les principaux projets lancés par la tutelle.

Le 18/01/2022 à 10h26

Malgré les 148 grands barrages et 135 barrages collinaires que compte le Maroc, le volume des ressources hydrique se situe autour de 500 mètres cubes par habitant, a indiqué le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka ce lundi 17 janvier en répondant aux questions orales des députés de la Chambre des représentants, notant que «57% du potentiel hydrique au Maroc sont concentrés sur 7% du territoire national».

Conscient de la problématique du stress hydrique dans le pays, le ministre a ainsi fait savoir qu’un programme d’urgence de 3 milliards de dirhams a été mis en place par son département pour résoudre la problématique de la rareté des ressources hydriques, notamment dans le monde rural.

Ce programme vise les principaux bassins hydrauliques impactés dont ceux d’Oum Errabiaa, de la Moulouya, du Souss et le bassin versant du Tensift.

Un effort particulier sera accordé à l'approvisionnement des zones rurales, indique le ministre, notant que le taux de branchement individuel à l’eau potable ne dépasse pas les 40% dans ces zones, alors que celui de l’assainissement liquide se situe aux alentours de 10%.

«En collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous avons donné la priorité à l'approvisionnement des écoles et des mosquées afin de réduire le taux du décrochage scolaire dans ces régions», précise-t-il, notant que 250 «douars» devront ainsi bénéficier d'un équipement d'alimentation en eau potable en 2022.

Pour pallier la rareté des ressources hydriques dans le Royaume, le ministre a également noté qu’il sera procédé à la réalisation de 120 barrages collinaires dans l’ensemble des provinces du Royaume à l’horizon 2023.

Le projet d’une station de dessalement dans le Grand Casablanca, avec une capacité de production de 300 millions de m3 sera également lancé à partir de février 2022, dans le cadre d’un partenariat public-privé, indique le ministre.

Nizar Baraka a par ailleurs évoqué le démarrage imminent du premier projet de dessalement de l’eau à Dakhla d’une capacité de 30 millions de m3. D’autres projets similaires sont attendus à Nador, Safi et Sidi Ifni, détaille le ministre.

A noter que le programme d'eau potable et d'irrigation 2020-2027 a permis à ce jour le lancement de la réalisation de 11 grands barrages sur les 20 programmés pour un coût de 15 milliards de dirhams.

Par Safae Hadri
Le 18/01/2022 à 10h26

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et pendant ce temps, à chaque fois qu'il faut construire un immeuble, les promoteurs immobiliers pompent bien dans la nappe phréatique et toute l'eau pompée part dans les égoûts !

Le problème c'est que les villes côtières, qui concerne la très grande majorité de la population, consomme énormément d'eau ( Agadir , Casablanca, rabat, tanger, essaouira  , safi, salé, mohammedia, kenitra , nador, el jadida) , ce qui vide les barrages à l'intérieur du pays,  ce qui impacte négativement l'irrigation des terres agricoles. La bonne nouvelle c'est qu'avec les énergies renouvelables ( solaire photovoltaique, éolien....) on peut produire des milliards de m3 d'eau à un prix très compétitif grâce au dessalement ( le Maroc doit produire lui même les membranes grâce à un partenariat avec Israël, leader mondial). Ce qui baissera considérablement la pression sur les barrages, il faut généraliser le goutte à goutte, réutilisation des eaux usées traitées pour les espaces verts..

Les barrages ne feront aucune difference, quils en construisent des geants ou 1000 de plus. Ce qui asseche les regions, c'est la proliferation sauvage du creusage de puits, avec pour prime le vidage rapide des nappes phreatiques dans des regions qui n'etaient viables que quand la terre restait humide pendant des decennies quel que soit les precipitations. Interdire le creusage de nouveaux puits, en fermer, remplacer les pompes personelles par des compteurs fournis par letat pour instaurer un pompage maximum des nappes selon les regions et levolution de la profondeur de leau au fil du temps, ainsi que le remplacement des cultures comme la pasteque avec des verifications surprises sinon perte de tous les avantages fiscaux et subventions.

Commençons déjà par entretenir les barrages existants en les draguant. Beaucoup de vase s'est déposée dans les fonds depuis leur mise en service. Ainsi seront retenus des millions de membres d'eau en us.

Avec une sécheresse structurelle qui s'installe la stratégie de construction des bagages est vouée à l'échec. Seul le dessalement de l'eau de mer qui reste comme option pour pallier au stress hydraulique. À noter que le dessalement de l'eau de mer doit être couplé avec la production de l'énergie renouvelable (solaire et éolien )pour produire une eau à un coût compétitif.

Les barrages collinaires ne servent pas à grand chose.Ils s'assèchent rapidement.Dans les années quatre-vingt ,plusieurs barrages collinaires ont été réalisés inutilement , et leur retenue d'eau est insignifiante.

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