D'un mois à l'autre, les prix du blé augmentent. Ils se sont appréciés de 30 euros par tonnes rien que par rapport à mars. "Et cet emballement devrait se poursuivre selon les pronostics des traders des marchés céréaliers", prévient Les Inspirations ECO dans son édition du jour. "C’est beaucoup pour les finances publiques, l’État assurant un amortisseur via la subvention de la farine de manière à préserver le pouvoir d’achat des ménages, surtout les plus modestes, ceux qui consacrent une grosse part de leurs revenus au budget alimentaire", déplore-t-il.
Et d'assurer, "pour ne pas toucher au prix du pain, les droits d’importation sur le blé sont suspendus tandis que la subvention au quintal à l’import a été doublée depuis le mois d’avril, passant à 140 dirhams". Au point de faire grimper les dépenses de soutien des prix à 10 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril. "Après seulement 1/3 de l’année, le Trésor a déjà déboursé cette somme considérable au titre de la compensation, soit près de 60% des crédits prévus dans la loi de Finances", relève le journal qui ne perçoit pas d'amélioration en perspective tant que la situation en Ukraine perdure.
Il ne voit pas également "comment le gouvernement pourrait se passer d’une loi de Finances rectificative. Sauf à orienter les énormes dividendes que le Trésor a reçus de l’OCP aux charges de compensation et se permettre au passage une petite entrave au principe de non-affectation des recettes". Ceci dit, le quotidien assure qu'à date, il n’y a aucune inquiétude sur la disponibilité du blé au Maroc.