Six jours après l’annonce de la stratégie nationale du numérique, la ministre de la Transition numérique a été reçue par la Confédération générale des entreprises (CGEM) à Casablanca. Parmi les sujets qui ont suscité beaucoup d’intérêt, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 3 octobre, figure la connectivité des télécoms à horizon 2030. L’enjeu étant de réduire la fracture numérique.
La ministre Ghita Mezzour a beaucoup insisté sur les objectifs en termes de couverture de réseau et du très haut débit, notamment via les ménages éligibles au FTTH (fiber to the home), la couverture des zones blanches, les territoires reculés et enclavés, les sites et relais de proximité...
«Le succès de ce chantier de la généralisation de la couverture reste tributaire de la mobilisation des opérateurs télécoms, des entreprises d’infrastructures, des équipementiers, des communes urbaines et rurales, des collectivités territoriales, des régions, des élus locaux, de l’administration publique... L’amélioration de la couverture de l’ensemble des administrations est aussi un chantier prioritaire pour les deux prochaines années», lit-on. Le but est d’équiper 6.300 sites publics administratifs urbains en prises de fibre optique d’ici 2030.
L’objectif de la stratégie nationale est de couvrir 4,4 millions de Marocains en fibre optique en 2026, pour monter crescendo et atteindre 5,6 millions de personnes en 2030.
Sur cette même thématique de la connectivité, le sujet de la 5G suscite beaucoup d’intérêt, mais aussi des points d’interrogations sur fond d’attentisme. La stratégie vise à atteindre dès 2026 la couverture 5G de 25% de la population. A terme, 70% de la population du Maroc sera couverte par la technologie 5G (horizon 2030).
«L’urgence est aussi de trancher définitivement sur le problème sempiternel du partage des infrastructures avec des opérateurs alignés... Ce qui permettra de faire jouer des synergies, des complémentarités, de réduire les coûts et surtout de se déployer dans des délais rapides», lit-on.
«Sur la prochaine arrivée de la 5G au Maroc, chantier qui se faisait attendre, le projet a été accéléré par l’organisation de la Coupe du monde 2030. C’est une exigence de la FIFA. Aujourd’hui, les opérateurs attendent le cahier des charges de l’ANRT pour soumettre leurs propositions. L’ensemble des opérateurs sont prêts», lit-on encore.
Après les consultations techniques de l’ANRT et les cahiers des charges, les appels d’offres 5G seront donc rendus publics. La balle est ainsi dans le camp de l’ANRT. C’est une question de mois.