La reprise est amorcée. Et dans le secteur du textile et de l'habillement, la situation va être délicate, non seulement parce que la crise sanitaire a mis à rude épreuve de nombreux opérateurs mais aussi parce que l’AMITH (qui regroupe tous les professionnels du secteur) est actuellement dans une situation tendue en interne.
Un bras de fer entre le président de l'AMITH, Mohamed Boubouh, et les textiliens du Nord occupe les esprits actuellement. Et dans une interview que le quotidien Aujourd'hui Le Maroc publie dans sa livraison en kiosque ce vendredi, Mohamed Boubouh revient sur toute l’actualité du secteur. «Cette pandémie a pris le monde entier de court. Donc nous sommes en train de nous adapter à cette situation et de mettre en place les mesures nécessaires pour travailler en bonne et due forme», explique le président de l'AMITH.
«Cela nous demande un effort supplémentaire, mais nous devons nous y mettre. Notre priorité, c'est la santé de nos ouvriers, de nos employés et de tout le staff des entreprises en général», poursuit-il. Il assure qu'il y a déjà beaucoup de commandes qui attendent les opérateurs avec le redémarrage en cours des unités de production. «Nous en avons été agréablement surpris. Mais nous ne pouvons pas, comme vous le savez, travailler à pleine capacité parce qu'il faut absolument suivre les mesures sanitaires pour le bien-être de nos employés et de nos ouvriers», fait remarquer Mohamed Boubouh, ajoutant que les perspectives sont plutôt très bonnes parce que l'Europe a compris qu'il fallait relocaliser et non pas délocaliser.
A propos du bras de fer avec les textiliens du Nord qui exigent sa démission, il assure qu'il n'a absolument pas arrêté son activité au sein de l’AMITH, et qu'il bénéficie de la confiance absolue de toutes les régions du Maroc et de la majorité écrasante de Tanger. «Je ne vous cache pas que la réaction de ces gens, qui sont en train de semer la zizanie, me demande de ma part un peu d'énergie pour montrer point par point leurs mensonges. Mais cela ne m'empêche pas d'aller de l'avant», dénonce-t-il. Pour lui, cette situation est vraiment un complot et un coup monté de toutes pièces. «Ma stratégie est claire: je veux travailler et donner de meilleurs résultats pour mon secteur. C'est pour cela que j’ai été élu», conclut Mohamed Boubouh.