Lors du troisième rendez-vous de l’industrie organisé par le ministère de tutelle, un chiffre sort du lot: les exportations textiles marocaines vers l’Europe au cours des six premiers mois de l’année 2021 ont augmenté de 23%. Une croissance qui atteste désormais du fait que le secteur, fort d’une mobilisation de ses opérateurs au cours de la période de pandémie de Covid-19, a pu sortir la tête de l’eau, constate La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire.
Cette croissance fait du Maroc le premier exportateur de produits textiles vers le marché européen. Si la croissance est au rendez-vous, l’hebdomadaire économique relève que le vrai challenge pour cette industrie est de parvenir à positionner le Maroc comme un acteur fiable, incontournable et de qualité. Un défi de taille, compte tenu de la crise pandémique et ses conséquences, qui ont secoué toutes les industries textiles à travers le monde.
D’après La Vie Eco, le Maroc ne déroge pas à la règle, tant la crise liée au Covid-19 a révélé au grand jour deux limites majeures du secteur textile national: d’un côté, la forte dépense des exportations vis-à-vis de certains débouchés, notamment européens; de l’autre, la faiblesse de l’amont textile. Une situation qui s’explique par le fait que la Chine a absorbé l’amont textile à travers le monde, exception faite de quelques résistants en Espagne et au Portugal.
Ce constat rappelle l’urgence de l’adoption d’une stratégie pour le développement de l’amont. Néanmoins, le ministre de tutelle, Moulay Hafid Elalamy, tient à rassurer en considérant le secteur comme “l’une des colonnes vertébrales de l’industrie marocaine”, tant il occupe une place importante avec 1.600 entreprises, 190.000 emplois, 50 milliards de chiffre d’affaires dont plus de 36 milliards à l’importation, et 16 milliards de valeur ajoutée.
Alors que le Maroc a fait le choix d’ouvrir son économie, le secteur textile a pâti des impacts de la crise sanitaire à travers le monde. Travail à distance, confinement, fermeture des commerces, baisse de consommation des articles vestimentaires… Autant de facteurs qui ont entraîné l'essoufflement de l’activité au Maroc. Pourtant, l’hebdomadaire économique explique que les opérateurs ont pu faire preuve de résilience.