L’apparition de nouveaux variants du Covid-19 en Europe vient plomber les prévisions des industriels du textile pour l’exercice 2021, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication de ce mardi. «C’est une situation qui est réelle. Pratiquement toute l’Europe est confinée à ce jour, d’autant plus que les nouveaux variants de la Covid sont en train de faire des massacres sur ce continent. Comme notre activité est très liée à l’Europe qui est notre principal marché, notre secteur continuera de pâtir de cette situation», confie Mohammed Boubouh, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH). Selon Aujourd’hui Le Maroc, les conséquences seront assez importantes si la situation sanitaire en Europe ne se redresse pas rapidement, d’autant plus que le marché local ne pourra pas équilibrer la balance et amortir la casse dans ce secteur. «Notre ministre a fait le nécessaire pour protéger au maximum le marché local, surtout avec la révision de l’accord de libre-échange; malheureusement, la Turquie a dévalué sa monnaie, donc on se retrouve encore au point de départ», explique Mohamed Boubouh.
On apprend que, malgré la situation, les industriels entendent explorer de nouveaux horizons et que leur objectif est de diversifier les partenaires et de tirer profit des best practices à l’échelle internationale. Le quotidien assure que les professionnels sont en train de voir comment reprendre leur position dans le marché américain et dans les pays scandinaves. «Cette pandémie a touché de manière très agressive le secteur du textile et de l’habillement. Nous examinons aujourd’hui toutes les solutions envisageables à déployer. Car, si jamais cette pandémie dure encore plus longtemps, il faut savoir s’adapter davantage», confie le président de l’AMITH. Il faut savoir qu’à l’export, le secteur a perdu 6,21 milliards de son chiffre d’affaires à fin novembre. Ainsi, la valeur expédiée s’est établie à 28,25 milliards de dirhams contre 34,47 milliards de dirhams réalisés à la même période de l’année précédente, soit une baisse de l’ordre de 18% en glissement annuel.