Le Maroc est un terreau fertile pour l’émergence du tiers-secteur, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 28 décembre.
Le quotidien, qui revient sur une récente publication de Policy Center for the New South à ce sujet, explique que le tiers-secteur recouvre l’ensemble des acteurs, institutions et organismes qui ne relèvent ni de la sphère étatique, ni des collectivités territoriales, ni du secteur privé lucratif pris séparément, mais correspond à l’ensemble des actions que les acteurs en question entreprennent, des missions qu’ils réalisent et des champs qu’ils couvrent.
Intitulée «le tiers-secteur au service de la recherche-innovation et du développement territorial», l'étude décrypte l’évolution de cette activité au Maroc et plaide pour un tiers-secteur dans la Recherche-Innovation (R&I) et le développement territorial. «Il s’agit de fédérer les Entreprises et Etablissements Publics (EEP), les collectivités territoriales, les entreprises privées et les organisations de la société civile autour de fondations de recherche pour la conception, l’élaboration, le financement et la mise en œuvre de programmes de R&I. Dans ce schéma, les universités et les établissements publics donneront la contribution financière initiale aux fondations en assurant le pilotage en commun», détaille le document.
Aujourd’hui Le Maroc note que les dépenses intérieures de recherche et développement au Maroc ont une quote-part de 0,8% du PIB en 2020, loin derrière la Corée du Sud (4,51%), par exemple, et en deçà de la moyenne des pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).
«Ainsi, différentes façons innovantes de financer la recherche ont été proposées pour stimuler la participation des opérateurs privés. Parmi les voies proposées, figure le financement collaboratif (crowdfunding) faisant l’objet de la loi n°15-18», souligne Policy Center for the New South.
Aujourd’hui Le Maroc indique que l’étude réalisée propose d’explorer de nouveaux modes d’organisation du déploiement de la puissance publique s’inspirant de l’approche du nouveau modèle de développement. Notons aussi que pour assurer la gouvernance démocratique des actions du tiers-secteur dans les cercles, cette étude propose de constituer des intercommunalités ou des Sociétés de Développement Local (SDL) qui pourraient agir en coordination et en intelligence avec le chef de cercle.
«Ces intercommunalités et SDL prendraient en charge différents domaines de compétences communales, en impliquant, dans leur financement, leur planification, leur gouvernance et leur action, différents acteurs comme l’Etat, les services déconcentrés, la région, les EEP, la coopération internationale, les acteurs privés ou encore les organisations de la société civile», rappelle le quotidien.