L’État est passé à l'action pour les petites mains travaillant dans le tourisme. Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO annonce que «le paiement des indemnités forfaitaires de la Caisse nationale de sécurité sociale au profit du secteur, au titre des mois de janvier et février, a été effectué mercredi 6 avril». Et de préciser que «cette aide cumulée pour les deux premiers mois de l’année concerne un total de 52.000 assurés pour un montant d’environ 200 millions de dirhams».Ce déblocage intervient dans moment difficile marqué par la hausse des prix des produits de première nécessité à cause de la guerre en Ukraine et de l’impact des mesures restrictives liées au coronavirus. Sur ce point, le journal a tenu à rappeler la détérioration du niveau de vie au quatrième trimestre de 2021, pour 67,4% des ménages. Pire «le solde d’opinion sur l’évolution passée du niveau de vie est resté négatif, à -55,2 points, contre -41,5 points au trimestre précédent et -46,6 points au même trimestre de l’année passée».
Les choses ne devraient pas s'arranger de sitôt puisque 29,4% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie au cours des 12 prochains mois soit un solde d’opinion qui s’établit, ainsi, à -1,3 points contre 9,3 points au trimestre précédent et -17,4 points au même trimestre de l’année passée. Là, il faut noter que les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 78,6% des ménages contre 2,4% seulement qui s’attendent à leur baisse.
Les Inspirations ECO soutient que les opérateurs «auraient aimé un versement de l’intégralité du soutien financier». Il rappelle que l’aide a été mobilisée pour la première fois au plus fort de la crise du coronavirus durant, notamment, la période allant du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021. Elle a été reconduite pour couvrir les quatre derniers mois de 2021 avant d’être prolongée de nouveau pour les mois de janvier, février et mars cette année.
Le quotidien constate que le champ de l’action de l’aide a considérablement évolué au fil des mois pour bénéficier aujourd’hui aux établissements d’hébergement classés, aux agences de voyage agréées par l’autorité gouvernementale en charge du tourisme, aux restaurants touristiques classés, au transport touristique pour les personnes autorisées par l’autorité gouvernementale en charge du transport, ainsi qu'aux entreprises d’intérim ayant des contrats avec les employeurs des sous-secteurs du tourisme précités, signés avant fin février 2020.
Enfin, le quotidien relève que certains opérateurs en minimisent la portée. «Non seulement le montant est dérisoire, face aux charges des bénéficiaires dans ce contexte de hausse des prix des denrées alimentaires, mais également et surtout, c’est un argument faible pour faire revenir les ressources humaines parties tenter leur chance dans d’autres secteurs», rapporte le journal.