L’activité est en chute libre depuis presque quatre ans. Les dernières statistiques de l’Agence nationale des ports (ANP) confirment la tendance baissière de ce segment qui pourrait enrichir le tourisme et l’économie nationale, fait remarquer Aujourd’hui Le Maroc dans son édition de ce mardi 4 avril. Selon le quotidien, sur les deux premiers mois de l’année, l’autorité portuaire a relevé une baisse de 8% des arrivées des croisiéristes.
Même si Casablanca et Agadir affichent respectivement une progression de 52% et 11% sur la même période, les professionnels n’ont guère le moral au beau fixe. Pour eux, la reprise n’est surtout pas pour bientôt. Aujourd’hui Le Maroc explique que le repli a été maintenu à 23% l’an dernier, pour, en termes d’arrivées, 339.027 croisiéristes au niveau des différents ports du royaume.
L’activité sur Casablanca a enregistré une baisse de 25,9% et Agadir a limité la casse à 6,7%. Il faut dire que les deux façades portuaires du Maroc séduisent de moins en moins les touristes maritimes. Pour certains professionnels, la morosité ambiante est due à la conjoncture géopolitique actuelle dans la région, marquée par l’insécurité.
Mais, comme le souligne le journal, les causes au Maroc sont plutôt d’ordre structurel, plus liées à la qualité de la prestation qu’à son coût. Parmi les causes profondes de cette situation, les opérateurs pointent du doigt l’anarchie des taxis dans les quais, l’état mécanique défectueux des autocars, la prestation des faux guides et le harcèlement dans certaines villes. Afin de changer la donne, les professionnels tirent la sonnette d’alarme pour une prise de conscience et, surtout, une mobilisation générale.
Ils déplorent notamment l’absence de concertation avec les autorités portuaires, note Aujourd’hui Le Maroc qui souligne également qu’une série de recommandations a été émise, essentiellement sur le lobbying, dans le but est de faire découvrir aux armateurs internationaux les atouts de la destination Maroc.