En dépit de la reprise -partielle- de leur activité, les hôteliers et autres opérateurs du tourisme ont le cœur lourd. Dans son édition du jour, L’Economiste précise qu’ils ont repris, mais sans visibilité sur l’avenir. Ils attendent plusieurs décisions qui ne dépendent que du CVE et des ministères du Tourisme et des Finances. Or, comme l’avoue le journal, rien ne filtre pour le moment.
Plusieurs questions se posent: qu’en sera-t-il pour les salaires, l’IR, les charges sociales et le crédit Damane relance Tourisme et hôtellerie? Pire. L’Economiste insiste sur le fait que les conséquences de la crise du coronavirus menacent aujourd’hui la survie de pas moins de 9.000 entités, dont 3.500 entreprises d’hébergement touristique classées, 500 entreprises de restauration touristique, 1.450 agences de voyages, 1.500 sociétés de transport touristique et 1.500 sociétés de location de voitures.
«Les estimations de pertes sont évaluées à 34 milliards pour l’ensemble du secteur, dont 15 milliards rien que pour l’hôtellerie», prétend-il. Le journal estime que la vraie menace est celle qui pèse directement sur les salariés du secteur. A ce titre, «les professionnels demandent l’exonération des charges sociales et fiscales (IR,CNSS) pour 12 mois pour les entreprises en activité qui maintiennent 80% des effectifs ainsi que la mise en place d’un dispositif spécifique pour la préservation des revenus des salariés». Ils veulent également autoriser les entreprises qui conservent 80% des emplois à payer leur salarié sur la base du net.
Ceci dit, le Maroc reste une destination crédible. «Le Maroc réussit à se positionner en tête de liste des destinations les plus crédibles et les plus sûres en ces temps si anxiogènes, grâce à sa gestion exemplaire de l'urgence sanitaire».