Le nombre de croisiéristes visitant le Maroc est en forte baisse. Une situation qui interpelle, notamment les autorités compétentes et les professionnels du tourisme. Selon La Vie Eco, qui s’intéresse au sujet dans sa publication en kiosque ce vendredi, les croisiéristes qui viennent au Maroc ne sont plus qu’au nombre de 185.000, alors qu’il y a à peine 6 ans, ils étaient 500.000.
Selon les statistiques de l’ANP, Agadir a connu une progression du nombre de ses croisiéristes de 16,2% à fin novembre (89.635). Pour sa part, Tanger connaît une affluence avec 31.250 croisiéristes à fin décembre 2018, soit une croissance de 35%. Mais qu’est-ce qui explique cette dégringolade? S’interroge le journal, rappelant que le secteur mondial pèse 126 milliards de dollars (2016), avec 300 navires de croisière qui circulaient en 2017.
On apprend ainsi que le nouveau patron de l’ONMT, Adil Fakir, a décidé de prendre le sujet très au sérieux en vue de trouver rapidement une solution pour stopper l’hémorragie. Dans ce sens, l’office assure la participation du Maroc à plusieurs salons internationaux afin de promouvoir la destination. De Lisbonne à Miami en passant par d’autres salons et événements dans les autres pays, l’ONMT ne ménage aucun effort.
La Vie Eco souligne que cette clientèle représente une manne financière non négligeable, puisqu’à chaque escale, un croisiériste dépense en moyenne 100 dollars/jour. Le journal cite le cas de la Turquie, qui a mis en place des mesures spécifiques pour attirer ce type de navires. Le pays a, entre autres, annulé les frais portuaires pour toutes les compagnies portuaires qui accostent dans ses ports. Comme résultat, le pays accueille chaque année une forte quantité de navires de croisière, et les croisiéristes dépensent davantage, fait remarquer le journal, ajoutant que le Maroc pourrait s’inspirer de ces formules qui marchent, d’autant plus le royaume jouit d’une position géographique qui fait de lui un point de passage obligé pour les compagnies de croisière. Selon les professionnels, le Maroc peut attirer chaque année 1,5 million de croisiéristes, si les conditions idoines sont mises en place.