C’est une année record pour le Maroc: en 2024, 17,4 millions de touristes ont visité le Maroc.
Techniquement, le Maroc atteint de manière anticipée l’objectif ambitieux de sa feuille de route, initialement prévu pour 2026, analyse le magazine Jeune Afrique.
«Pour la première fois, le pays surclasse l’Égypte (15,7 millions de touristes), en tant que première destination touristique africaine. Le Royaume devance toujours son voisin d’Afrique du Nord, la Tunisie, avec ses quelque 10 millions de visiteurs l’année dernière», écrit-on.
En 2023, la ministre du Tourisme confiait à Jeune Afrique les défis à relever pour mettre sur pied une politique à la hauteur des aspirations du Royaume.
«Pour arriver à ces chiffres, nous avons réalisé un sacré travail. En effet, en dehors de la campagne, nous avons beaucoup soutenu les opérateurs, nous avons été extrêmement agressifs sur divers marchés et avons signé de nombreux partenariats avec les tour-opérateurs et les compagnies aériennes», avait-t-elle détaillé.
Pour le gouvernement, cette performance est avant tout le résultat d’investissements ciblés, ainsi que de la mobilisation constante des professionnels de ce secteur vital pour l’économie marocaine.
Organisateur de plusieurs événements sportifs majeurs, le Maroc espère continuer à creuser l’écart avec ses concurrents.
La CAN 2025, prévue à partir de décembre prochain, donnera le top départ d’une intense séquence sportive, médiatique et touristique pour le Royaume.
La grand-messe du football africain sera l’occasion pour le pays de tenter d’attirer 18,5 millions de touristes.
Plusieurs villes axent leurs politiques publiques sur la construction d’infrastructures touristiques, comme Rabat.
La capitale, qui compte à ce jour 11.000 lits, veut tripler sa capacité d’hébergement d’ici à 2030, tout en développant son offre de loisirs.
«Fatiha El Moudni, l’édile de la ville, parie également sur la culture, un pan important de l’attractivité marocaine, selon elle. Son objectif est de gommer l’image de ville administrative pour en faire une destination de villégiature», écrit-on encore.
La maire de Rabat espère ainsi égaler des villes comme Marrakech et Casablanca, qui brassent des millions de visiteurs chaque année.
«La culture est l’un des piliers de la ville, avec la restauration de nombreux musées et monuments historiques et l’organisation de divers festivals qui ont contribué à son rayonnement», a souligné Fatiha El Moudni, interrogée par Jeune Afrique.
À la Coupe d’Afrique des Nations, pourrait succéder la Coupe du monde des clubs en 2029 –même si une attribution américaine serait finalement envisagée par la FIFA, selon le New York Times.
Sans oublier la Coupe du monde de football en 2030, que le Maroc co-organise avec l’Espagne et le Portugal.