La tutelle veut donner un coup d’accélérateur au secteur touristique. En effet, L’Economiste rapporte dans sa livraison du jour qu’un plan d’accélération du tourisme sera dévoilé le 2 avril à Agadir. Cette feuille de route tant attendue par les professionnels vise à booster la destination Maroc et à améliorer l’offre.
Selon le journal, les grands axes de ce plan d’accélération sont la promotion de l’aérien, un plan de développement de la RAM (Royal Air Maroc), l’exécution des phases 3 et 4 de l’Open sky, la décentralisation, la digitalisation de la promotion, le recadrage de l’offre, le volet du financement, la formation, l’accompagnement des investissements régionaux, etc. On apprend aussi que la tutelle table sur 12 millions de touristes en 2018 et 15 millions en 2020.
Soulignons que la tutelle a retenu huit régions à valoriser dont les locomotives seront Marrakech et Fès. Dans les détails, chaque région aura une vocation (culturelle, spirituelle, balnéaire, MICE, désert, etc.). Le ministère du Tourisme a déjà mis en œuvre l’aménagement de nouvelles zones touristiques avec un nouveau modèle de stations, bien différent de celui adopté par le plan Azur qui a montré ses limites.
Force est de remarquer qu’en termes de financement, le secteur n’arrive à accaparer que 2% des crédits alloués par les banques. L’Economiste précise aussi que les opérateurs manquent de visibilité. On apprend de même que dans le cadre de ce plan d’accélération, la tutelle travaille sur des mécanismes visant à accompagner les investissements dans les régions. Les professionnels estiment notamment que les outils existants aujourd’hui ne sont pas adaptés à la situation.
Ce plan sera à l’image de celui que Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, a lancé dès 2016 pour soutenir le secteur industriel, ou encore à l’image du Plan Maroc Vert. Ainsi, les mécanismes de financement sont à l’étude. L’Economiste évoque la mise en place d’un fonds de défaisance pour liquider les créances en souffrance. Ledit plan d’accélération touristique mettra également l’accent sur la promotion du rôle des low-cost dans le développement de la destination.
Une attention particulière sera accordée aussi à la lutte contre l’informel. D’ailleurs, la tutelle est en discussion avec avancée avec Airbnb afin d’intégrer le circuit formel, précise L’Economiste.