L’Economiste qui, dans son édition de ce lundi 5 juin, revient sur le plan d'urgence dans le tourisme, affirme qu’il s’agit surtout de redresser la situation actuelle du secteur touristique marocain qui a besoin d’un nouveau souffle. Il faut dire que le constat dressé par le cabinet Boston Consulting Group, mandaté pour faire le check up de la situation, n’est pas du tout élogieux.
Le journal souligne ainsi que le cabinet a pointé du doigt de nombreuses erreurs dans la gouvernance, tant de la part du public que du privé. On note aussi un faible pilotage, des difficultés dans le déploiement de la Vision 2020, des objectifs majeurs qui n’ont pas été atteints, un plan Azur en panne… La liste est longue. Conclusion: Le secteur touristique est contraint de revoir de fond en comble son modèle économique.
Le département du tourisme décide donc de prendre les choses en main à travers une nouvelle feuille de route, même si le secteur a enregistré de la croissance sur la période 2010-2015. Même son de cloche du côté des opérateurs qui estiment que la stratégie du secteur doit être repensée.
L’Economiste insiste sur le fait que l’enjeu de cette nouvelle feuille de route est d’impulser une nouvelle dynamique pour relancer l’investissement et rétablir la confiance, favoriser la création d’un écosystème industriel dans la filière hôtelière, multiplier les créations d’emplois, etc. Dans les détails, le plan proposé par Mohamed Sajid et Lamia Boutaleb s’étale sur la période 2017-2020.
Il s’agit d’un plan d’urgence qui permettra d’opérer des réajustements et, surtout, de rétablir la confiance tout en préservant les acquis du secteur. Il servira aussi à recenser les points de blocage tout au long de la chaîne de valeur. L’objectif principal est de repositionner le secteur et l’ériger au rang de secteur stratégique du gouvernement, en tant que levier important de développement territorial.