Tourisme: les riads et maisons d’hôtes peinent à se faire une place

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Revue de presseKiosque360. Bien qu’ils constituent un complément intéressant à l’offre proposée par les établissements classés, les riads et maisons d’hôtes ont toujours du mal à grignoter des parts de marché dans un secteur rongé par l’informel.

Le 16/08/2016 à 23h14

En cette période estivale, les maisons d’hôtes semblent avoir la cote, même si elles ont toujours autant de mal à grignoter les parts de marché des établissements classés, notamment les hôtels. Selon le quotidien Aujourd’hui le Maroc, les maisons d’hôtes continuent en effet d’attirer de plus en plus de touristes au Maroc. Dans son édition du mercredi 17 août, le quotidien précise qu’elles sont actuellement 2500 à 3000 à répondre aux exigences des visiteurs étrangers qui cherchent l’évasion et l’authenticité.

Toutefois, leurs parts de marché restent minimes en comparaison aux établissements classés. Le quotidien prend pour exemple le marché de la ville ocre, Marrakech. Les maisons d’hôtes et riads n'y représentent que 26% des chambres commercialisées au cours des cinq premiers mois de l’année, contre 52% pour les hôtels. Cette différence trouve une première explication dans le nombre limité des chambres dans les maisons d’hôtes. Offrant généralement un maximum de 10 chambres, leur capacité d’hébergement est naturellement inférieure à celle des hôtels. Aussi, «le marché manque de dynamique suite à l’orientation du tourisme local vers les grandes structures», explique Marie Brandao, vice-présidente de l’association des maisons d’hôtes de Marrakech et du Sud (AMDHMS).

L’autre explication réside dans le fait que le secteur éprouve certaines difficultés à cause de l’informel, à en croire la vice-présidente l’AMDHMS. L’Association mène d'ailleurs, depuis quelques années, une guerre contre ce fléau. En 2015 déjà, l’AMDHMS avait ainsi adressé une réclamation au gouvernement pour solliciter sa réaction contre ces pratiques illégales. Suite à quoi le ministère a décidé de mettre en place un nouveau code qui permet aux maisons d’hôtes «en règle» d’accéder à la plateforme «e-booking». Le site de réservation s’est également engagé à retirer, à partir de novembre prochain, tous les établissements n'ayant pas d’identifiant attribué par l’État.

Ces mesures et d’autres en cours de concrétisation devraient permettre de structurer le secteur des hébergements non classés et, partant, de renforcer la position des maisons d’hôtes et riads dans le paysage touristique national.

Par Fayza Senhaji
Le 16/08/2016 à 23h14